Travor découvre à son réveil que son maître n'est autre que le Protecteur Strasser. Il s'aperçoit aussi que les nombreux alter présents au Palais semblent quasi catatoniques quand ils ne sont pas de service, et ne semblent pas le reconnaître, alors que certains d'entre eux étaient ses amis. En ce qui le concerne, il fait de son mieux pour lutter contre le conditionnement qui lui a été imposé sur Vassili Minor.
La vie d'Ossiah prend un tour plus intéressant sur L205 quand il réussit à résoudre un bug informatique sur la nouvelle classe Bélier, à la grande satisfaction de l'officier en charge du problème, qui, dans l'euphorie de son soulagement, lui donne des informations capitales, qu'il va s'empresser de transmettre à Louhann. La date prévue pour le déclenchement des opérations reste un mystère, toutefois, et le séjour de l'espion sur le chantier secret de Sargasse est difficile, comme celui de ses compagnons de galère, surveillés qu'ils sont en permanence par le redoutable service de sécurité.
Pendant ce temps, sur Vatican, O'Connor et ses alliés sont en train de gagner la guerre contre les troupes de Fortezza. Cela signifie que son influence sera réduite à néant pour les Catholiques, cependant que Grégoire XX peut reprendre sa place légitime de pape. O'Connor ne va pas manquer d'utiliser cet élément pour régler un conflit religieux sur Jéricho, grâce notamment à l'aide d'Anya, disponible à présent que le problème Néo est résolu.
Ce tome est le dernier de la série. De ce fait, on y retrouve tous les personnages, et les différents théâtres d'opération sur lesquels ils étaient engagés, dont je n'ai cité que quelques-uns. Inévitablement sans doute, j'ai ressenti une certaine impression de hâte, voire de frustration en ce qui concerne la guerre tant attendue entre Sargasse et la Fédération.
Il n'empêche que tous les fils d'intrigue trouvent leur résolution, et qu'on découvre le destin, présent et futur, de tous les personnages auxquels on s'était attaché au cours de la série, dont certains qui avaient disparu depuis longtemps. Cela signifie qu'il est vraiment impératif de lire ce tome de la façon dont il a été conçu, à savoir après tous les autres.
La cohésion de l'univers créé par l'auteur dans cette pentalogie est vraiment son plus gros point fort, et elle est présente à tous les niveaux. Il n'est pas anodin que l'éditeur ait choisi de la manifester également dans le choix des couvertures.
En somme, une série tout à fait recommandable pour un public jeune adulte, ou à la recherche d'une lecture légère dans une ambiance science-fictionnelle de space-opera et de pouvoirs surhumains.