A la fin du premier tome, les motivations de Thomas étaient révélées. Tout ce qu'il a accompli, c'est pour sauver son fils. On le voit plus jeune, lorsqu'il était encore un homme comme un autre et non pétri de haine et de rancoeur. On comprend pourquoi il mène des expériences qui isolent Woscastle du reste du monde. Ann et Eiden ont réussi à s'évader de la base, mais vont-ils réussir à contrecarrer les plans de Thomas ? Et surtout, Ann va-t-elle réussir à atteindre le but qui l'a ramenée sur les lieux de son enfance ? Va-t-elle retrouver son frère ?
Le premier volet présentait l'histoire et était riche en rebondissements, développant les péripéties d'un scénario très travaillé et angoissant. Il mettait en place les rouages permettant d'arriver au deuxième tome qui est plus manichéen. On assiste à l'affrontement entre Thomas et ses partisans contre ceux qui ont compris que son acharnement à sauver son fils l’entraînait sur la voie de la déraison et de la folie. Les deux camps se confrontent, avec des positions bien définies, hormis pour l'une des figures majeures : Daniels, qui en qualité de militaire sait qu'elle doit obéir aux ordres mais dont la conscience (et l'amour !) la poussent à se remettre en question.
Même si le scénario est moins exaltant que dans le premier, il est intéressant de voir le cheminement de Thomas et de reconstituer le passé d'Ann et de son frère qui, comme nous le comprenions dans le premier tome, va réapparaître. On sent la pression monter et forcément, on attend de voir comment tout cela va se terminer.
Esthétiquement, c'est toujours une claque. Les dessins de Toni Caballero sont incroyables de précision et j'apprécie tout particulièrement l'utilisation des techniques photographiques consistant à flouter le premier ou l'arrière plan selon ce que le dessinateur veut mettre en avant.
Une très chouette série qui plaira sans aucun doute aux amateurs de récits post-apocalyptiques, et qui par sa brièveté (deux tomes) permettra aux curieux de tenter le coup. Succès garanti !