Le coup de pistolet – Alexandre Pouchkine
Silvio, un ancien hussard, excelle au tir au pistolet. Chaque jour, il s’entraîne pour ne pas perdre la main. C’est à peu près tout ce que nous découvrirons de ce personnage au début de cette nouvelle. Quand il refuse de relever le gant d’un défi, tout le monde s’interroge sur ce geste, que personne n’aurait imaginé.
Un événement intéressant à suivre, où ce refus de tirer nous fait nous aussi, lecteurs, poser des questions.
La cigale – Anton Tchékov
Olga est mariée à Dymov, un jeune médecin qui travaille comme un fou pour donner tout le confort possible à sa nouvelle épouse. Mais Olga est une dilettante, qui hésite à choisir un art auquel se consacrer. Elle veut aussi connaître tous ceux qui comptent dans le milieu, et dépense beaucoup d’énergie pour être présentée aux coqueluches du moment.
Bon, autant dire qu’Olga mériterait des baffes, tellement elle est centrée sur sa petite personne, au point de tenir pour acquis tout ce que son mari fait pour elle. On éprouve de la compassion pour son mari, qu’elle ne comprendra qu’à la toute fin de l’histoire.
La calèche – Nicolas Gogol
Tchertokoutski se vante d’avoir la plus belle calèche de la région et, lors d’une soirée arrosée, invite ses amis de beuverie à lui rendre visite afin de voir sa nouvelle acquisition.
Le final de cette nouvelle plonge dans l’absurde et rend l’ensemble très drôle.
Loup solitaire – Ivan Tourguéniev
Le narrateur de cette histoire se retrouve en compagnie d’un garde forestier qui jouit d’une réputation d’extrême probité. Il assiste à l’arrestation d’un moujik qui tentait de voler du bois dans la forêt mais se fait prendre par le garde forestier.
Dans cette traduction inédite, on découvre une histoire où les descriptions de la pauvreté des moujiks font froid dans le dos, et on se demande jusqu’à la fin ce qui va arriver au voleur de bois.
Après le bal – Léon Tolstoï
Un homme décrit l’un des bals mémorables auquel il a assisté alors qu’il était follement amoureux d’une jeune fille dont le père était officier dans l’armée. Mais le lendemain il a découvert le vrai visage du père de celle qu’il aime, et cela l'a bouleversé.
Les descriptions du bal et des danses rendent très vivante cette nouvelle qui se termine sur une scène de punition qui fait froid dans le dos.
Ce recueil de nouvelles est une très bonne introduction à la littérature russe. J’ai beaucoup aimé découvrir ces histoires et les différentes facettes de la société présentées ainsi que certains personnages hauts en couleurs.
Comme je ne parle pas et ne lis pas le russe, je n’ai pas pu comparer les différences entre le russe et le français. Chaque nouvelle est accompagnée d’une petite introduction sur l’auteur et l’époque où la nouvelle a été écrite, et la préface de l’ouvrage remet l’ensemble dans un contexte de changement profond de la société russe.
Le seul bémol de ce livre est son prix que je juge plutôt excessif pour un livre de poche de cette taille.