Plutôt que d’attendre que les souris des dents ne reviennent, les villageois décident de reprendre la route en direction de Haut-fort pour y trouver refuge. Pendant une escale dans un village désert, ils trouvent des cannes à pêche. Jusque-là, bonne nouvelle, puisqu'ils vont pouvoir pêcher. Seulement, la rivière dont ils se sont approchés se révèle plus dangereuse qu'elle n'y paraissait, notamment en termes de monstres...
Ce tome nous livre plus d’informations sur Lune et son passé. Bien que j’avais du mal avec elle au début à cause de son comportement distant, maintenant que nous connaissons son intention originelle, je commence à l’apprécier un peu plus. D’autant plus que dès lors que nous savons que les moines de Haut-fort possèdent une recette permettant de donner des pouvoirs à ceux qui n’en possèdent pas et qu’ils ne semblent pas très intéressés par l’idée de la développer pour permettre aux sans-pouvoirs d’assurer eux-mêmes leur protection, on change de point de vue sur cette option miraculeuse de la protection entre les murs d’Haut-fort. D’autant plus lorsque l’on voit combien le moine hésite à accepter d’amener les villageois à la citadelle alors qu’il y a un grand nombre d’enfants, des blessés et une femme enceinte parmi eux.
En termes de dessins, nous sommes gratifiés dans ce tome encore de magnifiques double-pages. Une chose qui ne m’avait en revanche pas frappée à la lecture du tome 1 (bien que déjà présent en bien moindre quantité) est l’absence de bulle dans certains passages. En effet, on peut trouver vers le premier quart du livre environ huit double-pages sans la moindre bulle de dialogue, sans que celui-ci ne soit dur à comprendre, au contraire, puisqu’il résume les diverses activités des villageois et retranscrit bien le chaos du combat.
Si vous ne connaissez pas les créatures du folklore français qui nous sont présentées dans cette série, pas de panique, un résumé sur chacune d’entre elle est proposé dans le bestiaire, placé de-ci de-là entre les chapitres. Vous pourrez également remarquer qu’elles sont généralement un peu revisitées, mais il faut ce qu’il faut pour obtenir une bonne histoire.
Je suis plus facilement entrée dans l’histoire dans ce deuxième tome que dans le premier, sûrement car le cadre était déjà posé et que l’on obtient assez vite des informations sur Lune que l’on espérait recevoir depuis le tome précédent. En somme, cette série nous prouve qu’autant dans le folklore que dans le manga, la France n’a rien à envier au Japon.