Tome 3 (et dernier) des Métamorphoses des deux auteurs russes, ce roman peut être lu sans avoir lu les deux tomes précédents.
Absolument rien en commun avec les deux premiers tomes, dont l'un traitait surtout des mots, l'autre du numérique. De quoi traite ce roman ? Eh bien, je ne sais pas vraiment. J'ai du mal à en comprendre le sens, à trouver la métaphore qu'ont certainement voulu faire les auteurs.
On suit l'histoire d'Andreï, qui en secret se surnomme Krokodile, un homme russe (seul point commun avec les deux premiers tomes) entre trente et quarante ans. Il se réveille au Bureau des Migrations, sans se souvenir de la raison pour laquelle il est là. Il réalise bien rapidement qu'il n'est plus sur la Terre, mais sur une planète lointaine. L'agent du bureau de migration lui demande de choisir sur quelle planète il veut migrer. Il a le choix entre deux planètes. Il laisse le hasard choisir pour lui et se voit donc envoyer sur Raa.
Raa est une planète à la nature luxuriante, agréable, accueillante. Les habitants donnent l'impression d'être heureux de leur sort. Bientôt on explique à Krokodile qu'il existe deux sortes de citoyens : les citoyens de plein droit et les dépendants. Pour être citoyen de plein droit, il faut réussir l’Épreuve. Les droits et devoirs de chaque catégorie de citoyen sont différents. Krokodile décide de passer l’Épreuve. Il sera ainsi le tout premier migrant à le faire.
Pendant une bonne moitié du roman, on suit donc Krokodile au cours des différentes épreuves physiques, lâché dans la jungle avec un groupe d'adolescents et un instructeur autoritaire, Aïra. Il se rapproche petit à petit de Timor-Alk, un jeune métis à la peau verte qui souffre de la mise à l'écart que les autres lui imposent. Les différentes épreuves subies sont bien sûr de plus en plus difficiles et vont révéler les qualités d'âme de chacun. Lorsque l’Épreuve est terminée (certains l'ont réussie, d'autres pas), c'est encore une nouvelle aventure qui attend Krokodile, Timor-Alk et Aïra. Mais l'enjeu est bien plus important, car il s'agit de sauver la planète Raa.
Ce roman m'a laissée quelque peu perplexe, surtout dans sa seconde partie, une fois l’Épreuve terminée. Cette épreuve occupe une grosse partie du roman, alors que le reste est assez vite raconté et expliqué, c'est un peu déstabilisant. C'est trop détaillé pour l'une et pas assez pour l'autre. Je n'ai pas compris la finalité de ce tome. Qu'ont voulu dire Marina et Sergueï Diatchenko ? Bien sûr, traiter du sujet des migrants, exilés de leur pays, de leur planète, sans aucun espoir de retour, il y a aussi Timor-Alk, qui incarne la différence, le rejet des autres.
Au final, c'est un roman qu'on lit assez facilement, en attendant le déclic. Qui n'est pas venu pour moi. Mais la lecture n'en reste pas moins agréable.