Pour un chat errant, la survie est toujours difficile et l'espérance de vie limitée. Nanao, qui dort sous la neige tombante, se remémore le temps passé en compagnie de son ami Machi.
Ils n'étaient encore que des chatons dans leur première année quand ils ont rencontré Yoshino, la jeune gérante de bains publics. Machi, malin et débrouillard, avait toujours vécu dans la rue. Nanao portait encore le collier à clochette prouvant qu'il avait auparavant été élevé parmi les hommes. Tous deux avaient peur des humains. Yoshino avait peur des chats...
Le chat aux sept vies est une série terminée en trois tomes, relatant le quotidien de matous des rues, et leurs relations avec une poignée d'humains qui vont influer sur leur vie. Le récit mêle différentes époques, rapportant dans le désordre (mais sans jamais perdre le lecteur) comment Nanao a d'abord appartenu à un maître aimant, avant de se retrouver seul dehors, ses premières mauvaises expériences dans la rue puis ses premiers face-à-face hésitants avec Yoshino. En parallèle, on découvre également pourquoi Yoshino, qui n'aime pourtant pas trop les chats, s'intéresse à ce jeune félin noir et blanc. Le rythme du récit et l'alternance entre les focus sur Nanao et Yoshino sont parfaitement maîtrisés. L'histoire est émouvante, aussi bien du côté de Nanao que de celui de Yoshino, et on ne peut s'empêcher d'être touché par ces destins si tristes.
Les dessins sont très bien faits, avec des chats très bien rendus et que l'on distingue parfaitement les uns des autres. L'histoire étant ce qu'elle est, ils sont plus souvent méfiants et amochés que mignons et joueurs, mais cela reste très plaisant à regarder. Je trouve juste les pages parfois un peu trop chargées.
Ce premier tome magnifique m'a donné très envie de découvrir la fin de cette courte série féline !
