Les Chroniques de l'Imaginaire

Amadeus - Vincent, Gilles

Un tueur en série sévit dans les environs de Tarbes et plusieurs personnes vont être impliquées dans cette affaire aux origines obscures.

Difficile de faire un résumé de ce roman tellement il part dans tous les sens, s’arrête brusquement sans raison, et repart aussitôt en laissant derrière lui tout ce qui vient de se passer. Vous l’aurez compris, je ne suis pas convaincue du tout par cette histoire qui m’a semblé beaucoup trop « facile » et stéréotypée.

On a d’un côté Amadeus (déjà protagoniste du précédent roman de l’auteur Usual victims), tueur en série dont l’arme fétiche est le marteau et dont le super pouvoir est d’avoir beaucoup de chance. Et il serait un homme très intelligent, mais ce que j’ai pu en lire ne m’a pas du tout convaincue sur ce point.
De l’autre côté, Stéphane Brindille, ancien protagoniste lui aussi, autiste Asperger surdoué, roi des déductions fulgurantes, qui vit caché car Amadeus le recherche pour faire de lui son disciple.

Sur une autre face du prisme, Félicité, jeune femme muette et ancienne victime d’Amadeus, photographe de son état, qui fait équipe avec un ami parce qu’elle veut rencontrer Brindille et accessoirement faire la peau d’Amadeus.
Et sur la dernière face la police. Qui a toujours deux ou trois trains de retard. Et sans oublier les témoins qui parlent trop, les victimes aussi vite oubliée qu’elles sont apparues et un final de l’histoire très moyen.

Pour moi, les personnages sont très caricaturaux (le serial killer soit disant très intelligent et l'autiste surdoué...) et manquent cruellement de profondeur. Il m’a été impossible de m’attacher à aucun d’entre eux, et je n’ai absolument rien ressenti devant les différents cadavres que sème le tueur autour de lui. Il n’y a que les chats et le perroquet pour qui j’ai ressenti de l’empathie, c’est pour dire.

L’intrigue en elle-même aurait pu être intéressante si on n’avait pas l’impression (impression qui se révèle juste systématiquement) qu’à chacune de ses péripéties Amadeus va s’en sortir sans trop de problème. Et que dire de la météo qui est toujours en faveur du tueur ? A aucun moment on ne sent un quelconque danger pour lui, même pas de « ah il a réussi de justesse là ! »,ce qui enlève quand même pas mal d’intérêt au déroulé de l’histoire.

Bref, je pense qu’il faut avoir lu et apprécié le précédent roman pour aimer celui-ci. Pour ma part, il ne m’a pas convaincue du tout, surtout que la quatrième de couverture ne reflète absolument pas le contenu du livre (je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler).