Les Chroniques de l'Imaginaire

Nouvelles d'antan 1948-1965 - Finney, Jack

Contrairement à mon habitude, je ne vais pas faire de résumé de chacune des vingt deux nouvelles qui composent ce recueil car comme j’ai beaucoup aimé la plupart des histoires, j’aurais peur de trop vous en dévoiler. Et ça serait dommage étant donné que ce sont des nouvelles.

Je ne connaissais pas du tout Jack Finney avant d’entamer cette lecture, et je dois avouer que j’ai eu une excellente surprise en découvrant une partie de son univers littéraire. Oui, une partie seulement car le bonhomme a flirté avec beaucoup de genres, de la science-fiction à la romance, en passant par le polar et l’horreur. Dans ce recueil, Le Bélial n’a gardé ce que ce qui correspondait à la science-fiction, au fantastique, à l’insolite et au suspense. Bien qu’une des premières nouvelles du livre (Dans un nuage) associe fantastique et romance.

On a donc des histoires de retours dans le passé ou de bond dans le futur (dont une pendant la guerre de Sécession), de voisins étranges venus — peut-être — d’un autre monde, de brèches dans le continuum espace-temps, d’angoisse (l’histoire de l’homme sur la corniche du onzième étage est très réussie), de filouterie, bref tout un panel d’histoires qui ont été un plaisir à lire. L’un des thèmes récurrents de plusieurs histoires c’est la question de l’ambition versus la vie personnelle. Plusieurs des personnages de Finney se demandent si leur ambition n’est pas plus importante que le reste, et les protagonistes de l’écrivain ne choisissent pas toujours de rester ou de devenir les gentils, certains choisissent leurs ambitions et sacrifient le reste.

C’est en découvrant ces nouvelles que j’ai appris qu’une partie de l’inspiration d’un autre grand écrivain, Stephen King, venait directement de Jack Finney. En effet, King avoue lui-même qu’il a tout lu de Finney, et son influence est visible, que ce soit sur les thèmes abordés, ou la façon de les raconter. En quelques mots efficaces, Finney nous plonge dans une époque, un lieu, et dans l’esprit du protagoniste et nous entraîne aussitôt dans l’histoire qu’il veut raconter, tout comme King.

A noter que certaines nouvelles sont inédites en français et que l’ensemble a été révisé par un seul traducteur, ce qui donne une très chouette unité à l’ensemble. Ce recueil est donc parfait pour découvrir Jack Finney !

A noter que je n’ai eu que le recueil en numérique, et que je ne peux donc pas donner mon avis sur la version papier.