Rui se réveille à l’hôpital, gravement blessé, mais son passager clandestin est toujours à ses côtés. Il apprend alors que son grand père le renie et ne veut plus de lui comme disciple, et le jeune homme en est soulagé.
Il va mettre plusieurs semaines à se remettre de sa tentative de suicide et, quand il revoit enfin les membres de son groupe, il découvre qu’ils sont en pleine audition pour trouver un nouveau musicien. Mais les auditions ne se révèlent pas concluantes, et ils lui annoncent qu’ils veulent qu’il reprenne sa place au sein du groupe. Rui accepte.
Le jeune homme fait alors tout pour se remettre en forme, et parvient enfin à reprendre le chemin de l’école où il est intégré à un projet qu’il trouve très intéressant : arranger à sa manière un morceau de musique classique. Il choisit la Symphonie Pathétique de Beethoven (sonate pour piano n°8 en do mineur, op. 13) qu’il devra jouer avec d’autres élèves le jour de la fête de l’école. Mais Beethoven lui-même n’a pas dit son dernier mot.
Ce second volume donne plus de place au fantôme qui hante Rui, et il permet de faire le parallèle entre le grand compositeur et ce que Rui attend de la musique et de la composition. C’est très intéressant à suivre, d’autant plus que les planches sont toujours somptueuses à découvrir. On y voit un Beethoven parfois grognon, parfois très professoral dans son attitude, et la relation avec Rui est celle d’un mentor avec son élève. Elève qui veut s’élever toujours plus haut et pas seulement dans la musique classique.
La performance du groupe sur scène est très bien rendue avec une dynamique très particulière dans le dessin et la composition des pages. C’est très réussi.
A la fin du tome, l’autrice nous présente les outils qu’elle utilise pour travailler et j’ai trouvé ça très intéressant de voir qu'elle utilisait des outils d'origine européenne pour travailler.
Un petit bémol technique à noter : le flou/halo autour du lettrage, que ce soit en quatrième de couverture, sur le rabat ou sur le poème reproduit dans les pages, n’est pas du tout confortable et se révèle presque illisible pour moi.