Dernier tome de la trilogie, l'heure de connaître la vérité sur l'accident qui a fait perdre la mémoire à Honatsu six ans auparavant. On le sait, même si elle n'a pas gardé le souvenir de leurs moments ensemble, elle est restée très amie avec ses meilleurs copains d'enfance, Tôma et Akine. Tous deux savent ce qu'il s'est passé et nous avons compris que Shun, le nouvel élève du lycée, faisait partie du cercle aussi. Honatsu ne se souvient pas de lui mais, en sa présence, des émotions venues du passé ressurgissent.
Des émotions de plus en plus troubles. Tôma est son petit ami à présent, mais elle n'est toujours pas sûre que ce qu'elle éprouve pour lui est de l'amour. La présence de Shun la perturbe car elle comprend qu'il est lié à son passé. Et qu'il ne s'agissait pas que d'une histoire d'amitié.
Ce tome, comme on l'espérait et s'y attendait, fait la lumière sur toutes les zones d'ombre qui planaient depuis le début de l'histoire. La vérité remonte à la surface petit à petit, à mesure que Honatsu se rappelle des évènements, des sentiments. Elle est bien aidée par ses amis qui comprennent qu'il est temps d'en finir avec les secrets.
C'est la fin d'une trilogie très sympathique, qui met en scène un triangle amoureux sans idée de vengeance, ni de haine, ni de manipulation. Honatsu est authentiquement déboussolée par ses émotions, incapable d'identifier la frontière entre l'amour et l'amitié. Quant à Tôma et Shun, chacun souhaite prendre la place du petit ami sans se montrer déloyal. Il y a beaucoup de respect et d'humilité entre chacun des personnages. Que ce soit pour les quatre amis ou pour le scénario fondé sur la perte de la mémoire d'Honatsu, l'ensemble est harmonieux et on se laisse agréablement prendre au jeu de l'intrigue. On peut tout juste regretter que les passages entre le passé et le présent soient parfois confus malgré les beaux dessins très lisibles de Yûko Inari.
Au final, Qui suis-je pour t'aimer ? est une trilogie distrayante, pleine de tendresse, avec un soupçon de suspense. Une série qui fait du bien !
