Quel plaisir de retrouver Serilda, Gild, les enfants ! On retrouve également le Roi des Aulnes, ce démon malfaisant régnant sur sa cour d'Obscurs dans le château d'Adelheid.
A la fin du tome précédent, on avait laissé Serilda enceinte, et contrainte d'épouser le Roi des Aulnes. Ce tome commence donc avec les préparatifs du mariage. Serilda n'a pas le choix, elle doit épouser cet être qu'elle abhorre par dessus tout pour protéger les cinq enfants que le Roi a tués et qui sont devenus, comme tous les habitants du château, des êtres contraints de lui obéir.
Elle voudrait qu'il les laisse rejoindre le royaume de Verloren, le royaume des Morts, afin qu'ils y trouvent la paix, mais le Roi a bien compris que garder les enfants à son service, les obliger à travailler pour lui, à lui obéir en tous points, voire à trahir Serilda, est un excellent moyen de chantage.
Pour Serilda et Gild, le jeune homme fileur d'or, poltergeist hantant le château, la situation est critique. Serilda n'habite plus son vrai corps humain, celui dans lequel grandit un enfant, et elle ne sait pas où le Roi l'a caché. C'est la même chose pour Gild mais depuis plus de trois cents ans.
Au fur et à mesure des Lunes, et donc des chasses du Roi et de sa cour, Serilda se rend compte que les animaux fantasmagoriques et fabuleux que le Roi capture (grâce aux chaînes d'or filés par Gild) ont un lien très étroit avec les Dieux.
Quel est le réel but du Roi des Aulnes ? Que veut-il faire de l'enfant de Serilda qu'il fait passer pour son enfant à lui une fois le mariage célébré ? Que deviennent Serilda et Gild ?
Marissa Meyer nous tient en haleine pendant six cents pages dans ce second tome plein d'actions, d'émotions, de rebondissements, et plein de créatures étranges aussi. A la fin du roman un bestiaire nous explique ce qu'est une vouivre, un nachtkrapp (on en croise souvent à Adelheid), un drude, particulièrement dangereux, mais pas autant que le fameux basilic. On croise également des alps, un bärgeist, une licorne, un griffon et encore quantité d'autres êtres magiques.
Hormis les petits soucis de typographie (il manque parfois quelques petits mots dans une phrase, un "de", un "qui"...) et un "malgré que" qui m'a fait frissonner, ce roman qui conclut avec brio le diptyque Gilded est très agréable à lire.