Toujours à la recherche du tueur qui scalpe ses victimes, nos trois personnages iconiques du Farwest - Calamity Jane, Bill Hickok et Charlie Utter - parviennent à retrouver Nicolas Torriol, un journaliste qui peut les mettre sur la piste de la vérité. Mais ce dernier se fait tuer sous leurs yeux et leur laisse juste un carnet de croquis.
A nouveau, nous découvrons l'assaut de l'ouest outre atlantique au sein du monde ferroviaire avec les belles locomotives de l'époque et notamment à Mud City où le responsable de l’Union Pacific, Aristote Graham, fait appel à l’armée pour sécuriser ses travaux du chemin de fer en vue de la menace indienne. Il ne faut pas que cela freine l'avancée de ces grands projets de la conquête de l'Ouest. Malheureusement, les ouvriers provoqueront la colère des Indiens quand un cimetière se retrouve au coeur de la dynamite et est complètement détruit.
Nous avons enfin dans nos mains le second volet de la deuxième paire des personnages si mythiques de l'ouest sauvage. Nous connaissons déjà Bill Hickok, Calamity Jane et Charlie Utter. Gloris nous apporte sur son plateau de scénariste l'existence de Bass Reeves.
Toujours aussi efficace, il est toujours surprenant de comprendre comment l'ouest américain s'est construit quand nous découvrons qu'Aristote Graham a engagé des Buffalos Soldiers, des soldats noirs, pour conquérir à tous les niveaux ce nouveau monde.
Gloris touche ici aux conflits des races, aux couleurs de peaux, comment les hommes noirs peuvent se retrouver à combattre les Indiens pour la richesse des blancs. Sujet toujours d'actualité, on se veut ouvert, on pense évoluer, mais les questions ethniques sont toujours présentes quelques soit nos sociétés.
Dans ce dernier numéro, Lamontagne excelle toujours toute au long de l'ouvrage, le dessin est précis, les couleurs collent à l'époque, le rythme est rapide. Les attaques, les replis s'accumulent, la menace est là, on est tenu en haleine de la première à la dernière page. On tient un vrai western entre nos mains. C'est sincèrement une série de haut niveau à garder dans nos bédéthèques. On en souhaite encore.
