Voici ici l'histoire de deux amoureux, Lorinn & Lorinndell, qui se promènent dans la forêt non loin de la sombre forteresse d'une inquiétante vieille femme. A leur grand malheur, Lorinn est transformée en statue momentanément mais peut s'enfuir et Lorinndell devient un oiseau suite aux maléfices de notre méchante dans ce conte. La sorcière a pour manie d'enfermer ses nouveaux oiseaux piégés dans des cages au fin fond de sa demeure répugnante. La seule solution pour la sauver est de trouver une fleur légendaire qui la libèrera de ce sortilège.
Je ne connaissais pas ce conte des frères Grimm. L'occasion était donc belle pour le découvrir avec cette nouvelle adaptation moderne des éditions Bamboo avec le label les Aventuriers d'Ailleurs et notamment cette adaptation réalisée par Maurizia Rubino, autrice italienne, connue aussi pour Berthile et le monde sans espoir aux éditions Les aventuriers de l'Etrange, ainsi que tout récemment La Magie de la danse chez Auzou.
Ce conte est très beau beau, simple et de qualité. Ici, Rubino partage cette histoire par de nombreux dessins sans texte, qui offrent la part belle à notre imagination. Une belle façon de pouvoir rêver encore plus grâce à ces images douces et enveloppantes. On se croirait sur un petit nuage amoureux où malgré le sort de la méchante, on peut s'envoler très loin du monde réel pour enfin souffler et repartir en enfance en toute insouciance.
Je peux vous parler aussi de la couverture couleur prune avec ses jolies motifs, seule la sorcière détonne mais pour une fois que ce n'est pas la princesse placée en premier, pourquoi pas ? Bande dessinée courte, légère et facile, aux couleurs vives, c'est une belle oeuvre adaptée pour tous nos jeunes lecteurs car c'est aussi une lecture très rapide. Quoi de mieux pour partager une jolie romance parsemée d'embûches avec cette vieille mégère aux rituels incroyables ? Peut-être a-t-elle une passion pour les oiseaux ? C'est tout le bon que l'on puisse tirer d'elle.
Pourquoi ne pas désormais découvrir l'original de ce conte, qui je pense sera plus étoffé ? Comme quoi il n'y a pas d'âge pour les contes enfantins aussi cruels que divins.