Les Chroniques de l'Imaginaire

Tokyo Cannabis (Tokyo Cannabis - 1) - Inai, Yûto

Passionné par les plantes depuis toujours, Morio a choisi de vivre son rêve : ouvrir son magasin de fleurs. Malheureusement, les affaires vont mal et les fins de mois sont de plus en plus difficiles. Son épouse et sa fille ne lui en tiennent pas rigueur, elles tiennent à ce magasin et se passent aisément de nouveaux habits ou d'un smartphone. Son épouse lui donne même volontiers un coup de main après sa journée de travail.

Mais les difficultés s’enchaînent, avec leurs lots de dépenses imprévues. Morio ne s'en sort plus.

C'est alors qu'il revoit son meilleur ami de jeunesse à l'occasion d'une réunion d'anciens élèves. Morio est dépité en voyant la réussite de tous ses anciens camarades, y compris Kagayama. Mais si Kagayama a tout l'air d'un businessman sûr de lui, il n'a pas oublié son ami et s'éclipse avec lui pour rattraper le temps perdu. Après que Morio lui a confié ses déboires, Kagayama lui confie le secret de sa fortune : il cultive et vend du cannabis.

C'est l'occasion de faire un marché : Morio, avec ses talents de jardinier, peut améliorer les plantations, voire créer une nouvelle variété de qualité supérieure et aider grandement Kagayama. Kagayama quant à lui le rétribuerait généreusement, annihilant tous ses problèmes d'argent. Morio n'est pas partant du tout mais face aux dettes qui s'accumulent, il se sent acculé et accepte.

Ce premier tome ouvre donc l'association de Morio et de Kagayama dans le secteur de la vente de cannabis, dans la banlieue de Tokyo. Une aventure lucrative qui n'est pas sans danger, particulièrement anxiogène pour Morio qui est de nature d'une probité exemplaire. Comment va-t-il gérer la situation, alors qu'il est déjà mis à l'épreuve dès ce premier volet ? Kagayama est-il vraiment une bouée de sauvetage ? Ou n'a-t-il pas tout dit ?

C'est un bon début pour cette nouvelle série Kana. Il y a du rythme, du suspense, des émotions et surtout, de très beaux dessins, tracés avec beaucoup de finesse par Yûto Inai. Attention toutefois à accompagner la lecture des jeunes, car on trouve le message que le cannabis est moins grave que l'alcool qui lui est en libre circulation. Il vaut mieux recadrer le discours si on met ce manga entre les mains d'un adolescent.

La suite est prévue pour mai et je suis curieuse de savoir comment notre jardinier va s'en sortir... A suivre !