Les Chroniques de l'Imaginaire

Avant de sombrer - Carrère, Cyril

Jérôme se réveille à l’hôpital, persuadé qu’il vient d’avoir un accident de voiture, et qu’il a fait une sortie de route un peu violente sous l’orage, après avoir eu sa femme au téléphone. Mais très vite son avocat lui présente une autre version. C’est un ancien flic, et il a été tabassé alors qu’il était en prison, inculpé du meurtre de sa femme.

Mais Jérôme n’arrive pas à se souvenir de ce passé qu’on lui raconte. Aidé par Sylvia, il va chercher à savoir s’il est vraiment cet homme violent qui a fini par tuer sa femme.

Ce bouquin est un page turner assez honnête, même si par moments il m’a semblé un peu fouillis. L’enchevêtrement des intrigues, le passage d’un personnage à l’autre dans le même chapitre, chacun avec sa « mission », le mélange entre « mémoire », « essai clinique » et pour finir « Albanais » m’a un peu embrouillée je dois bien l’avouer.

Mais ce roman reste agréable à lire et plutôt efficace. J’ai quand même trouvé difficile de s’accrocher à l’histoire de Jérôme bien que j’aie ressenti un peu de compassion pour lui, et Sylvia se révèle très vite être une psy que je n’aurais pas aimé avoir. Son côté manipulateur, prête à tout pour parvenir à ses fins, ajoute une touche un peu glaciale à l’intrigue, mais son côté un peu trop inquisiteur et qui se mêle de tout m’a bien refroidie. Quant à Marine, la fille de Jérôme, j’ai trouvé les passages avec elle plutôt légers et le chapitre final, pour moi, n’apportait pas grand-chose.

Cependant, le roman souffre de certains dialogues trop verbeux et pompeux, et parfois de vocabulaire à côté de la plaque. En effet, impossible d’entrer dans les dialogues : j’ai plus eu l’impression de lire du théâtre surjoué que des dialogues réalistes, et c’est dommage.

Donc pour moi, pas un grand roman, mais pas le pire que j’ai pu lire dans ce genre.