Février 2020, estuaire du Forth. Par un matin d’hiver glacial, un de ceux où le ciel bleu révèle en réalité un froid mordant et un vent du nord cinglant à vous en meurtrir les chairs, des pêcheurs écossais remontent un corps dans leurs filets.
Le noyé semble avoir au préalable reçu un coup sur la tête. Mais c’est loin d’être la seule surprise que réserve le mort, James Auld, dont les enquêteurs avaient vraisemblablement perdu toute trace depuis une dizaine d’années.
D’autant plus étrange lorsque l’on découvre que ce dernier était suspecté d’être impliqué dans la disparition de son frère Iain, un haut fonctionnaire du gouvernement écossais.
En remontant les pistes de ce mystérieux cold case, on apprend que James s’était engagé dans la légion étrangère française et qu’il avait adopté une nouvelle identité, sous le nom de Paul Allard. Qu’avait-il alors cherché à fuir – ou à débusquer ? Quelles relations entretenaient ces deux frères ?
Dans le même temps, un squelette humain dissimulé dans un van est retrouvé dans le garage d’une femme récemment décédée dans un accident de la route…
Deux enquêtes en parallèle qui mènent la commandante Karen Pirie à Paris et ne tardent pas à nous plonger dans le monde de l’art contemporain.
Entre clairs-obscurs et mises en scène, jeux d’ombres et de lumière, un art dangereux de la dissimulation se met progressivement en œuvre. Karen devra démêler un entrelacs de secrets qui peuvent à tout moment se révéler mortels. Surtout quand quelqu’un est résolument décidé à les protéger et ce, à n’importe quel prix.
J’ai voulu tenter ma chance avec cette autrice que je ne connaissais jusque-là que de nom. Mais puisque ma tante, celle qui m’a initié au polar depuis un paquet d’années, est une fan absolue et inconditionnelle de Val McDermid, je me suis facilement laissée tenter.
D’autant que je l’avais rencontrée l’an dernier, au festival des Quais du Polar à Lyon, lors d’une dédicace que je voulais offrir à ma tante. J’avais pu échanger quelques mots avec elle, dans un anglais approximatif qui j’espère ne lui aura pas mis la puce à l’oreille quant à mes lacunes sur ses personnages.
J’ai ainsi voulu réparer cette potentielle offense en me plongeant dans ce sixième tome de la série Karen Pirie. Alors peut-être que ce n’est pas sa meilleure série et peut-être que j’aurai mieux fait de commencer par les précédentes pour évoluer dans le bon ordre mais dans tous les cas, je n’ai pas vraiment accroché avec le style assez confus et le rythme plutôt lent de l’intrigue.
Je me suis perdue entre les différentes équipes et enquêtes, sans vraiment m’attacher aux personnages au passage et sans prendre de réel plaisir à progresser dans ma lecture. J’avais envie de comprendre les liens entre la multitude de sujets abordés et l’intérêt de certaines copieuses descriptions, avec moults détails, mais j’en ressors mitigée et comme qui dirait, sur ma faim.
Je pense néanmoins que ce polar pourrait sûrement intéresser les amateurs d’énigmes retorses et plaire aux fidèles des tout aussi connus (et écossais) William McIlvanney, Ian Rankin et Peter May (qui, pour ce dernier, ne m'avait pas non plus personnellement convaincue).