Les Chroniques de l'Imaginaire

Dis-lui que je l'attends - Ichikawa, Takuji

Satoshi a toujours été fasciné depuis son enfance par les plantes qui poussent dans l’eau et, arrivé à l’âge adulte, il a ouvert une boutique spécialisée dans les plantes aquatiques. Certes, ce n’est pas l’eldorado financier, mais Satoshi est content de sa vie sauf sur un point : il est seul car il a du mal à trouver le grand amour.

En effet, difficile de surmonter son premier amour, celui de ses quatorze ans, et au fil des ans, il a cherché la jeune femme qui pourrait supplanter dans son cœur celle qu’il n’a pas oubliée. Lors d’un rendez vous arrangé, il fait la connaissance de Misaki, une jeune femme qui semble avoir tout pour le séduire. Au fil de leurs rencontres, il lui raconte son enfance et son adolescence, et en particulier l’amitié qu’il avait nouée avec Yûji et Karin, à l’été de ses treize ans.

Un jour, une actrice célèbre pousse la porte de sa boutique et lui annonce qu’elle souhaite travailler ici, avec lui, et qu’elle a aussi besoin d’un endroit où loger. Satoshi, troublé, se pose beaucoup de questions sur cette jeune femme qui lui semble à la fois étrangère et familière. Pourquoi avoir choisi sa boutique pour entamer une nouvelle carrière ?

C’est un roman plein de nostalgie que nous livre là Takuji Ichikawa au travers de l’histoire de Karin et de Satoshi. Porté par les souvenirs de Satoshi, on découvre l’histoire du trio pendant environ un an, où leur amitié va se sceller autour d’une décharge publique et d’un chien nommé Trash. Loin d’un sentimentalisme mièvre, la plume de l’auteur est pleine de poésie et de détails inattendus, agrémenté d’une touche de fantastique à la limite de l’onirisme.

J’ai beaucoup aimé découvrir l’histoire du trio et ses rebondissements, qu’ils soient dans le passé ou dans le moment présent. La narration à la première personne est très réussie et j’avoue que ce roman m’a donné envie de découvrir d’autres œuvres de l’auteur.