Le moment partagé entre Yamato et Kakeru, au lieu de leur permettre de mettre les choses au clair, a au contraire empiré les doutes de chacun des deux lycéens. Aucun des deux n'a osé exprimer à voix haute ses questions et sentiments, et leur relation privilégiée est maintenant empreinte de maladresse qui les chagrine autant l'un que l'autre.
Je trouvais que le premier tome de cette série avait un rythme lent, et c'est encore le cas ici. Les deux amis d'enfance ont le cerveau en ébullition, mais n'osent pas agir pour obtenir des réponses franches. Mais après tout, ces hésitations et irrésolutions interminables ne sont-elles pas le propre des adolescents en proie au doute amoureux ?
Yamato est sûr de ses sentiments. Mais le recul involontaire de Kakeru l'a conforté dans son idée que celui-ci n'est en aucune façon attiré par les hommes, voire que l'idée d'une telle relation le dégoûte. Aussi préfère-t-il ne rien dire pour ne pas risquer de briser leur amitié : à défaut d'amour, il veut conserver au moins cela, pensant qu'il est possible de s'en satisfaire.
Kakeru lui est en pleine introspection. Il n'est sûr de rien, si ce n'est qu'il apprécie beaucoup la compagnie de Yamato et qu'il ne veut pas que la vie les sépare. Atteint d'un complexe d'infériorité, il ne comprend pas pourquoi son ami, qu'il juge tellement meilleur que lui, continue à le fréquenter, mais il compte bien s'accrocher. D'autant que, sans dire son nom, la jalousie commence à pointer son nez quand les filles tournent autour de Yamato...
Les interrogations des deux garçons sonnent juste. Pour ma part, j'apprécie de pouvoir voir les deux côtés de l'équation, en suivant les pensées de l'un comme de l'autre. J'apprécierais quand même que l'histoire avance un peu plus vite dans les prochains tomes, car j'ai envie que les choses évoluent entre Yamato et Kakeru !
Ce tome contient également quatre chapitres bonus très sympa qui ajoutent un peu de légèreté.