Il y a vingt-cinq ans que frère Badeni et Okszy ont été exécutés par l’inquisition à cause de leurs recherches et leurs écrits sur l’héliocentrisme. Mais les hérétiques n’ont pas dit leur dernier mot, et c’est sous la houlette du capitaine Schmitt, au sein du front de libération des hérétiques, qu’ils mènent leur combat contre les fanatiques religieux. Pour entrer au sein du mouvement, il suffit de jurer qu’on ne croit pas en la bible et d’accepter que Dieu n’est pas celui enseigné par l’église catholique.
Au même moment, dans un camp de romanichels, Douraka, une jeune fille, souhaiterait faire gagner beaucoup plus d’argent à sa communauté, mais leur chef n’est pas d’accord avec elle. Ce qu’il ne comprend pas, c’est que Douraka voudrait avoir beaucoup plus d’argent pour apaiser ses angoisses, et éviter de trop réfléchir à l’avenir.
Ce sixième tome est un peu moins violent que le précédent — qui montrait la pendaison de Badeni et Okszy entre autres joyeusetés — et fait la part belle au front de libération des hérétiques qui cherchent à imposer leurs idées, tout en combattant la religion.
Ce pan de l’histoire se déroule au moment où la poudre à canon et l’imprimerie se développent en Europe, et ce sont deux inventions qui vont littéralement changer la face du monde. La première pour son pouvoir de destruction, et la seconde pour l’extension de la culture et la diffusion des idées couchées sur du papier.
Cette série est décidément pleine de surprises et réussit à capter l’attention du lecteur grâce à des détails historiques, mais aussi à des concepts philosophiques qui entrent en conflit avec la religion.
Le personnage de Douraka, qui combine intelligence et rouerie, m’intrigue beaucoup, et j’aimerais savoir ce qui va lui arriver dans le prochain tome.
