Dans les années 1920, deux jeunes filles, Emma et Marcelle, se lient d'amitié. Elles sont toutes les deux à l’École normale et veulent devenir institutrices. Très vite, une amitié teintée d'un amour trouble et troublant les fait chavirer. Mais leur parcours sera différent. Emma va réussir et pouvoir poursuivre ses études pour devenir professeure, tandis que Marcelle, moins studieuse, est rapidement nommée institutrice dans d'obscurs villages de Bourgogne. Les deux jeunes filles se promettent de s'écrire.
Puis Marcelle tombe malade, la maladie de cette époque, la terrible tuberculose. Elle doit partir se soigner en sanatorium. Là, elle fait la rencontre d'autres jeunes filles malades, avec qui elle va tenter d'oublier qu'Emma ne répond que très rarement à ses lettres pleines d'amour. Mais sans cesse, Emma, Marcelle, Marguerite, Hélène, vont se retrouver, s'aimer, se déchirer.
C'est la fille d'Emma qui raconte leur histoire, après avoir découvert le millier de lettres qu'elles se sont échangées. De nombreux allers et retours dans le temps sont faits, on peut parfois s'y perdre un peu. Le style de l'autrice m'a un peu surprise et désarçonnée, je n'ai pas réussi à rentrer dans ce texte qui est pourtant beau, assez poétique. Le manque de dialogues ne permet pas de vraiment s'attacher aux personnages mais cela reste tout de même une lecture agréable, avec un intéressant témoignage sur les sanatoriums et sur la liberté des femmes dans ces années Folles.