Kim se retrouve à interroger seule Baron Yeval. En effet, Ulysse, son coéquipier, est dans le coma à l’hôpital à la suite d’une crise cardiaque et Yeval a exigé de ne parler qu’à la jeune femme. Cela n’empêche pas ses autres collègues de la reléguer à des tâches subalternes.
Quand un homme se dénonce pour les meurtres sur lesquels elle enquête, Kim a un doute. Et elle a bien raison. Son enquête se poursuit alors en compagnie de Taft, un autre enquêteur, et ils vont réussir à remonter vers un homme qui semble être au-dessus de tout soupçon.
Mais est ce vraiment lui le coupable ?
Suite et fin de l’enquête de Kim dans un univers où les rituels sataniques côtoient le flower power ambiant de San Francisco. On approfondit les découvertes faites dans la première partie, et on mesure toute l’ambivalence du Baron Yeval. En effet, il est un coupable tout désigné, mais ne se trouvait pas en ville au moment de certains meurtres. Et pourtant il semble savoir de quoi il retourne. L’affrontement verbal entre Kim et lui est intéressant à suivre et il permet à la jeune femme de suivre certaines pistes de réflexion qu’elle n’aurait pas envisagées au départ.
Certains détails du premier tome prennent tout leur sens dans cette suite de l’histoire et j’ai trouvé que la fin, douce-amère, était très bien amenée et scénarisée.
Tout comme dans le premier volet, l’esthétique globale de cette BD est très agréable, avec des planches qui rappellent Edward Hopper (en particulier la scène d’ouverture dans le Jack’s Diner), et une atmosphère claire obscure qui donne une allure très douce à certaines scènes pourtant violentes.
Pour conclure, l’ensemble est pas mal du tout, pas révolutionnaire mais j’ai passé un bon moment de lecture, accompagnée par la bande son conseillée en début de tome et qui met bien dans l’ambiance. Tout comme la voix off tout au long de la BD — une radio catholique — qui rythme l’ensemble de l’histoire et qui donne des indications intéressantes sur la temporalité globale du récit.