Laissée sans ressource par le départ de son époux pour la guerre et sa mort au combat, Eliza Pierce a monté avec ses sœurs une agence qui organise des événements mondains et fait se rencontrer de jeunes gens de bonne famille. C'est à ce titre qu'elle est contactée par Nathaniel Stanton, qui souhaite qu'elle lance en société sa pupille Jocelin et lui trouve un nouvel époux. Eliza se montre suspicieuse : le comte serait-il l'amant de la jeune veuve et le père du petit garçon qui l'accompagne ?
Il faut dire que Nathaniel a une réputation de libertin qui lui colle à la peau. Il a beau s'être tenu tranquille depuis son retour deux ans plus tôt de la guerre en Espagne, rien n'y fait. D'ailleurs, comment douter de son comportement quand le comte entreprend aussitôt de séduire Eliza ? Celle-ci n'est pas indifférente à son charme. Elle redoute pourtant de se lier à nouveau avec un homme, ayant été échaudé par son premier mariage malheureux. D'autant que Nathaniel était un excellent ami de son mari et semble lui cacher des secrets.
Lui ne veut pas de marier tout de suite, elle ne veut pas se marier du tout. Pourtant, l'attirance entre les deux est immédiate et réciproque. Elle n'est contrariée que par les dissimulations mensongères de Nathaniel et le désir d'Eliza de ne pas retomber entre les mains d'un homme qui ne révélerait ses travers que trop tard. Leur relation va donc être émaillée de petites difficultés avant la happy end inévitable, mais sans que l'on s'inquiète vraiment à aucun moment. Cela manque de tension, de rebondissements. Les secrets inavouables de Nathaniel, même si on en devine aisément les grandes lignes, réussissent cependant à entretenir la curiosité.
L'alchimie entre les personnages est bonne, le style plaisant. Si l'intrigue reste un peu plate, le roman n'en constitue pas moins une lecture plaisante pour amateur de romance historique légère en quête d'une lecture facile.
