Egypte, 1798. La campagne d’Egypte bat son plein et les troupes de du général Bonaparte affrontent Mourad Bey aux pieds des pyramides de Gyzeh. L’affrontement est féroce. Les mages de feu du général affrontent les momies de Mourad Bey, provoquant une hécatombe dans le camp des Orientaux. Une fois la victoire obtenue, Bonaparte, en compagnie de deux de ses mages, entre dans l’une des pyramides et y découvre des parchemins antiques couvert d’un système d’écriture incompréhensible.
Dix ans plus tard, le général est devenu empereur, et il cherche à contrer les coalitions qui se forment contre lui en s’alliant avec la Russie. Les négociations ne sont pas une grande réussite, et quand le tsar décide de retourner dans son pays, Bonaparte se rend compte que ses parchemins égyptiens ont disparus. Il offre donc au tsar deux gardes du corps supplémentaires qui ne sont autres que les mages de feu qui ont pénétré dans le tombeau avec lui. Charge à eux de découvrir qui a volé les parchemins…
Bonaparte. Des mages. Des momies. Des morts vivants. Un vampire. Des fées. C’est certain, on est bien dans une uchronie et celle-ci est très bien réalisée grâce son savant mélange de réalité historique mêlée à pas mal de fantastique. En prenant ses aises avec l’histoire (notamment la date de décryptage des hiéroglyphes par Champollion), l’auteur s’autorise une entorse qui apporte un coup de pouce nécessaire au récit sans vraiment être choquant.
La mise en page de l’ensemble est efficace, et le glissement graduel des couleurs chaudes égyptiennes aux couleurs froides de l’Europe de l’Est tout au long du tome est très bien maîtrisé. Les monstres qu’affrontent les mages et les armées sont répugnants à souhait, et on fait vraiment un tour d’Europe des créatures fantastiques du folklore avec les dessins de Brice Bingono.
Le twist final était pour moi inattendu et laisse présager, je l’espère, une possible suite si les ventes de cet album sont bonnes. En tout cas, cela demeure un bon one-shot, une histoire complète originale qui ravira les fans de fantastiques mais qui pourra sans doute aussi trouver grâce aux yeux des afficionado de Bonaparte.