Ce roman est la suite de Memoria, mais il peut être lu indépendamment.
L'action se passe en 3335, sur la planète Nadar. Les Fengirs, des êtres félins, ont mis au pouvoir Grendchko, leur marionnette, un Nadarien agressif, autoritaire, violent, stupide. Celui-ci veut éradiquer les Réfractaires, ces rebelles qui se liguent contre le pouvoir en place et sont de plus en plus nombreux.
Les Réfractaires sont convaincus que le peuple nadarien est sous l'emprise des Fengirs, probablement par le biais d'un nanite implanté dans l'un de leurs deux cerveaux. Mais ce nanite est indétectable et toutes les tentatives pour le repérer se soldent par des échecs.
Jaynak est un Nadarien lambda, ingénieur au sein de la société Transpulsion, il pratique l'escalade et n'aime pas du tout le nouveau Coordonnateur, Grendchko. Comme beaucoup de Nadariens, il fume du sengré dans des salons dédiés, notamment celui appelé L'essence des sens, qui donne son nom au roman. Le jour des élections, refusant de voter pour élire le favori, Grendchko, il est au salon, en train de fumer et d'essayer de se détendre, lorsqu'il est contacté par un homme. Celui-ci s'appelle Belganov et s'avère être le chef des Réfractaires.
Il donne rendez-vous à Jaynak dans leurs cavernes. Jaynak hésite mais décide de s'y rendre pour se faire une opinion. Mais une rafle est organisée par le nouveau dictateur et il est pris. Les autorités n'ont aucune preuve qu'il est un Réfractaire, mais il se trouvait à proximité de leur cachette. Il est donc suspect. On l'oblige à effectuer un stage de Remise sur la Voie avec cinq autres personnes suspectées. Il n'a pas d'autre choix que d'accepter, sa vie étant en jeu.
Après ce stage, de nombreuses aventures vont lui arriver, à lui ainsi qu'à Naldeia, une jeune femme dont il se rapproche petit à petit. Tous deux vont bientôt se retrouver embarqués avec Belganov sur un vaisseau pour se rendre sur d'autres planètes pour tenter de prouver qu'il y a bien un nanite dans le cerveau des Nadariens, un nanite qui les tient sous contrôle et les empêche d'avoir leur libre-arbitre. De multiples péripéties vont bien sûr émailler leur quête, ils vont rencontrer de nombreux personnages, dont Lucinda, une humaine, qui était un personnage du précédent roman, Memoria.
C'est un roman très dense, avec beaucoup d'actions, de technologies futuristes, des extra-terrestres de différentes planètes, d'aspects différents. Certains, les Fengirs, sont des êtres ressemblant beaucoup à des félins, d'autres, comme les Nadariens, ont deux cerveaux, quatre bras, le corps recouvert de plaques qui parfois s'écartent pour laisser passer quatre appendices, pour les mâles, et quatre orifices, pour les femmes. Ils ne portent jamais de vêtements.
Était-il vraiment utile de décrire ainsi les Nadariens ? Cela n'apporte pas grand chose au roman qui raconte surtout une histoire somme toute assez banale de prise de pouvoir et de renversement par un peuple qui en a assez de subir le joug de leurs gouvernants.
Il y a du bon et du moins bon dans ce roman. L'écriture est fluide, agréable, dynamique. J'ai regretté lors de certains passages le manque d'explications sur les relations entre les différents peuples, cela semblait évident pour l'auteur, mais ça ne l'est pas pour le lecteur qui ne connait pas l'univers qu'il a imaginé.
Un roman qui plaira aux amateurs de science-fiction traditionnelle, avec des vaisseaux, de la technologie, des combats dans l'espace.
