Les Chroniques de l'Imaginaire

Les sœurs Essex (Les sœurs Essex - 1) - James, Eloisa

Elles sont quatre. Quatre filles de vicomte qui viennent de perdre leur père et se retrouvent orphelines sans avoir fait leur entrée dans le monde. Recueillies par le duc de Holbrook qui devient leur tuteur, elles se doivent de faire de beaux mariages afin de ne plus connaître la précarité. Tess, Annabelle, Imogène et Joséphine vont donc être les héroïnes de quatre romans qui mettent en scène l’amour, mais aussi les relations des sœurs.

Et pour commencer, c’est Tess, l’aînée, qui a servi de maman de substitution à ses sœurs, qui décide de prendre ses responsabilités. Quand le comte de Mayne lui demande sa main, elle accepte afin de mettre ses sœurs à l’abri. Mais c’est sans compter un ami du comte, Lucius Felton, qui la bouleverse en lui dérobant un baiser. Elle qui pensait faire un mariage de raison ne sait plus qui choisir entre le titre du comte de Mayne et sa passion des chevaux, et Lucius, rejeté par sa famille en raison de ses affaires florissantes ?

Dans le second tome de ce livre, c’est Annabelle, la plus pragmatique des quatre sœurs, qui va se confronter au choix d’un époux. Pour elle, peu importe l’amour tant que son époux est à l’aise financièrement. Plus qu’à l’aise même car Annabelle refuse d’être pauvre et se rêve vêtue de soie en permanence et habitant Londres pour ne plus remettre les pieds en Ecosse. Quand elle fait la rencontre de Lord Ardmore, un noble écossais désargenté, elle va devoir faire un choix. C’est alors que les événements se précipitent et qu’elle se retrouve liée à lui bien malgré elle.

Comme d’habitude, Eloisa James nous propose des histoires d’amour bien ficelées avec des personnages attachants. Le début du premier tome est un peu brouillon avec la présentation des quatre sœurs, de leur tuteur et de ses amis, mais ensuite l’ensemble devient plus fluide et les péripéties des couples en formation amusantes à suivre.

Les relations entre sœurs font aussi partie intégrante de l’intrigue et donnent une profondeur plus intéressante que la simple histoire d’amour, qui est le terreau de base de ces livres. Entre l’affection qu’elles se portent et parfois la haine qu’elles se vouent, on n’a pas du tout le temps de s’ennuyer dans cette lecture.

Pour terminer, je fois avouer que j’aime toujours autant les références à Shakespeare que l’autrice parvient à glisser dans presque tous ses romans.