Suite et fin de l'adaptation du recueil de légendes nordiques La mythologie viking de Neil Gaiman réalisée par P. Craig Russell (adaptation et esquisses) et un éventail varié d'illustrateurs (dessins et couleurs).
Dans La campagne de pêche d'Hymir et de Thor (26 pages, dessins de David Rubin), les dieux veulent emprunter le chaudron du géant Hymir, le seul assez grand pour brasser de la bière pour eux tous. C'est en effet la condition émise par géant de la mer Aegir pour les convier à un banquet, or les dieux adorent les banquets. C'est Thor qui s'y colle, comme souvent, et l'aventure ne sera pas de tout repos.
Défis, combats, démonstrations de force, colère et ruse, on retrouve dans ce récit les éléments classiques qui en font une lecture prenante et intéressante. Les dessins sont jolis, avec notamment des images et couleurs superbes pour les passages qui se déroulent en mer. En revanche, j'ai trouvé les points des trames de fond trop apparents, cela se distingue défavorablement des autres histoires du livre dans lesquelles les couleurs sont plus nuancées.
La mort de Balder (34 pages, dessins de Colleen Doran) nous parle de Balder, le plus beau des Ases, qui était aimé de tous... sauf du jaloux Loki, qui fit en sorte qu'il meure et ne puisse revenir du monde des morts.
Bien que la plus longue de ce volume, l'histoire racontée ici est finalement moins riche en rebondissements que ses voisines. Les dessins sont précis et agréables, mais je trouve dommage que Balder ne semble physiquement guère plus beau que les autres dieux.
Les derniers jours de Loki (26 pages, dessins de Galen Showman) conte la capture de Loki, qui s'est finalement mis à dos tous les autres dieux, notamment pour son rôle dans la mort de Balder. Malgré toutes ses ruses, il ne peut échapper à ses assaillants et finit soumis à la torture jusqu'à la fin des temps.
Pour ceux qui attendaient depuis le volume précédent l'explication de l' "énigme du filet", la voici ! Loki est très malin, mais l'union des autres dieux a finalement raison de lui. Une histoire intéressante, des dessins très chouettes avec quelques cases particulièrement impressionnantes, encore une bonne lecture !
Ce survol des légendes nordiques les plus marquantes se devait de se terminer avec une histoire qui ne date pas du temps des dieux, mais qui se passera dans le futur au moment de la fin des temps. Ce sera le Ragnarök : la destinée finale des dieux (34 pages, dessins de P. Craig Russell). Hiver glacial, désastres, désespoir et grande bataille finale sont au menu avant le renouveau.
La narration est un peu étrange, alternant entre les temps grammaticaux présent et futur. Les dessins par contre sont impressionnants, avec des couleurs magnifiques, comme il se doit pour une fin du monde.
Comme les précédents, ce volume se termine par une galerie de couvertures et un carnet de croquis, pour rester dans l'ambiance un peu plus longtemps.
Au final, j'ai passé un très bon moment avec ces trois volumes de mythes nordiques, qui permettent d'en apprendre davantage à ce sujet sous une forme plaisante. J'ai apprécié l'uniformité des illustrations et couleurs des différentes histoires tout au long de la série. Chaque dessinateur a une patte différente, mais en conservant des attributs spécifiques pour chaque personnage on s'y retrouve plutôt bien, même si quelques histoires se démarquent un peu graphiquement.
La parution rapprochée des trois volumes au cours de cette année permet de se procurer l'entièreté de l'adaptation en même temps. Si chaque volume individuel est de très bonne facture, l'ensemble des trois rend un plus bel effet encore. Si vous avez dans votre entourage un amateur de Neil Gaiman, de comics ou de mythologie nordique, voire simplement un curieux, n'hésitez pas à déposer ces trois volumes au pied du sapin, vous ferez un heureux à coup sûr !
