Amélie et Alexandre sont les parents de Lou (sept ans) et Gabriel (quatorze ans). Ils vivent dans un appartement qu’ils ont acheté à Paris et viennent tout juste de sortir de la période confinée à cause du COVID quand cette histoire débute. Sur la simple dénonciation d’un voisin — ils ne sauront jamais qui —, la famille se retrouve sous les projecteurs de l’aide à l’enfance. Sans savoir de quoi ils sont accusés, ils ont d’abord un rendez-vous avec deux référentes puis, quelques jours après, un troisième référent sonne à leur porte.
Et l’enfer commence pour la famille. Car ce référent semble tout connaître d’eux et s’immisce petit à petit dans la vie d’Amélie et Alexandre. Allant même jusqu’à s’installer à demeure dans le cadre de sa mission, il plonge la famille dans un désarroi morne et une angoisse profonde.
L’histoire, qui se fait de plus en plus angoissante au fur et à mesure que le livre avance et que le « cousin » s’installe à demeure, est basée sur une expérience réelle de l’autrice. Mêlant habilement réalité et fiction, on plonge dans le quotidien de cette famille sans histoire, bouleversé par une dénonciation anonyme de maltraitance sur enfant. Ils ne sauront jamais qui est leur délateur, et c’est l’un des éléments centraux de la première partie du livre. Qui peut leur en vouloir ? Qui peut se tromper à ce point sur le fonctionnement de leur famille ?
La suite nous pousse à nous demander comment nous, nous aurions réagi dans la même situation. Poussée au paroxysme de l’injustice, et quelque part de l’absurde, cette histoire ne prête pourtant pas à sourire.
La seconde partie du livre est écrite à la manière insidieuse d’un thriller angoissant, et, comme la famille, on se demande à quelle sauce ils vont être mangés à la fin.
C’est le premier roman de l’autrice que je découvre et je l’ai trouvé très sympa à lire !