Les Chroniques de l'Imaginaire

La mémoire du futur (Spirou et Fantasio - 57) - Abitan, Benjamin & Guerrive, Sophie & Schwartz, Olivier

Difficile de résumer cet album qui, au passage, m'a laissée sur ma faim. J'ai eu, je pense, aussi un manque de repères, étant une novice dans les aventures de Spirou. 

Première case, notre héros se réveille avec grand mal en 1958. Mais ça, il ne le sait pas encore. D'ailleurs, difficile d'échanger avec Fantasio car des décennies les séparent ; Fantasio, lui, est bel bien en 1958 dans le chateau de Champignac.

Arrive donc une jolie scène se passant pendant l'Exposition universelle de Bruxelles avec une certaine présentation du futur que Spirou ne reconnaît pas. C'est alors que Spirou commence à avoir des doutes, Fantasio se comporte bizarrement surtout en sortant du Train fantôme. Il devient de plus en plus étrange. C'est ainsi que commence La mémoire du futur ! D'après mes renseignements, nous assistons là à la suite de La mort de Spirou d'Abitan et de Guerrive.

On apprend très vite qu'ils sont en fait toujours aux mains de la cité sous-marine de Korallion, tous les deux retenus prisonniers dans une bulle et sous hypnose. Cette planète va direct vers l'écroulement, il faut donc réagir au plus vite.

Seuls les graphismes de Schwartz me réconcilient à cet album, même si un manque de luminosité se fait sentir. Après, l'histoire est au final assez sombre, donc pourquoi pas ! Et les milieux sous-marins sont loin d'être lumineux ! L'histoire est un peu trop complexe, restant enchevêtrée dans différentes époques. Il faut certainement être expert et connaisseur de longue date pour mieux comprendre. Je suis certainement passée à côté.

Le sujet du moment : l'IA qui est au cœur de cette histoire annonce la couleur d'un avenir sombre, détruisant les milieux sous-marins, mais avions-nous besoin de l'IA pour cela ? Même si le scénario d'Abitan & Guerrive reste audacieux, ce ne sera pas un album coup de cœur. Pas facile de s'y retrouver. Heureusement, des gags par-ci par-là ainsi que de l'action nous retiennent.

C'est osé, certains aimeront, d'autres, vous l'avez deviné, détesteront ! Quant à moi, je me trouve au milieu. Je découvre.  Via cet album, j'ai pu découvrir de nouvelles références telles que l'atmosphère des premiers Spirou, et des méchants encore plus fous. A découvrir mais sans plus.