Charlie a beaucoup à faire depuis qu’il est directeur temporaire des archives de l’université d’Athena. Toujours accompagné de son chat Diesel, il vaque à ses occupations, même quand celles-ci le forcent à assister au congrès de l’association des bibliothèques universitaires du Sud. Là, il retrouve d’anciens camarades de promotion, dont un qui ne lui a pas laissé un souvenir impérissable. Pour Charlie, Gavin Fong est totalement insupportable entre sa mesquinerie, ses desiderata de diva — il a demandé une marque d’eau minérale particulière pour son seul usage par exemple —, ses provocations, et surtout l’irritation qu’il semble provoquer chez tout ceux qu’il croise, à part Maxine Muller qui est visiblement amoureuse de lui.
Quand Gavin meurt sur scène juste avant sa présentation, il est évident qu’il a été empoisonné. Mais par qui ? Il ne manquait pas d’ennemis et l’enquête va très vite montrer qu’il faisait chanter quelques personnes qui pouvaient donc lui en vouloir. Et quand, peu de temps après, Maxine décède aussi dans des circonstances tout aussi étranges, le doute n’est plus permis. Il y a un empoisonneur dans le cercle fermé des bibliothécaires, mais qui ? Charlie, titillé par la curiosité, va mener sa petite enquête.
C’est toujours un plaisir de retrouver Charlie et son chat Diesel. Quelques passages redondants avec Helen Louise, l’amie de Charlie, semblent servir un peu de remplissage pour une enquête beaucoup moins compliquée que les précédentes. Mais je n’ai pas boudé mon plaisir, cette série de cosy crime reste une valeur sûre pour passer un bon moment de lecture.
Découvrir d’anciens camarades de fac de Charlie était très intéressant, et le côté commérage inhérent à un petit groupe de personne reste savoureux à lire au fil des avancées de l’enquête. Et pour une fois je n’ai pas vu arriver le twist final qui s’avérerait plutôt drôle s’il n’y avait pas eu deux morts.
Je trouve ratée la traduction du titre en français qui, en version originale s’intitulait Twelve angry librarians — douze bibliothécaires en colère — et faisait référence au film Douze hommes en colère, et non à Agatha Christie. Dommage de manquer une telle référence.