Les Chroniques de l'Imaginaire

Le chat qui rendait l'homme heureux, et inversement (Le chat qui rendait l'homme heureux, et inversement - 1) - Sakurai, Umi

Les clients de l'animalerie veulent tous d'adorables petits chatons. Même s'il n'est pas cher du tout, pas question de prendre un chat qui a déjà un an, pas très mignon avec son nez aplati et ses grosses taches noires, et potelé à cause du manque d'exercice. Pour tout dire, le chat en question a fini par se résigner, persuadé de ne jamais être adopté.
Jusqu'au jour où enfin il tape dans l'oeil d'un acheteur. Fuyuki Kanda veut ce chat-là et pas un autre, il le ramène chez lui pour entamer une vie à deux. Il n'y connait rien aux chats, mais il a beaucoup d'amour à donner à son nouveau compagnon !

Ce manga raconte le quotidien tendre et touchant de deux êtres au départ tristes et solitaires, un homme et un chat, qui vont trouver l'un dans l'autre de quoi combler leurs attentes et embellir leur vie.
Fuyuki Kanda n'a jamais été particulièrement attiré par les chats, mais sa défunte épouse aurait souhaité en avoir un, aussi l'adoption est-elle un moyen de rester avec elle encore un peu. C'est un homme calme, il est professeur de piano et ne côtoie pas grand monde en dehors de ses jeunes élèves. L'arrivée de Fukumaru (nom qu'il va donner au chat) va lui redonner le sourire.
Fukumaru est un chat de race, un Exotic Shortair, mais comme il a passé toute son existence dans sa cage à l'animalerie, il a une vision de la vie très étriquée. Il est très reconnaissant à Kanda de l'avoir adopté et ne veut plus le quitter des yeux. Lui aussi va retrouver un quotidien heureux grace à son nouvel ami humain.

Le récit est constitué d'épisodes très courts, quelques pages voire même une seule. On y voit Kanda découvrir les besoins de son nouveau compagnon (nourriture, litière...) et prendre ses marques avec lui (le gros chat prend toute la place dans le lit...). Il veut bien faire et ne ménage pas ses efforts pour que Fukumaru se sente bien chez lui.
On suit tantôt le point de vue de Kanda, tantôt celui de Fukumaru, voire celui d'autres personnes. Parfois, ce sont des souvenirs, ou des épisodes qui prennent place loin du chat. On croise la vendeuse de l'animalerie, les collègues exhubérants de Kanda, son meilleur ami qui fait plutôt partie de la "team chien" mais apprécie beaucoup Kanda malgré ses incessantes moqueries.

Les dessins sont plaisants. Fukumaru est décrit comme un laideron, et il est certes un peu trop rond pour son propre bien, mais malgré tout on se régale à regarder sa bonne bouille, d'autant qu'il est très expressif. Son maître est un homme sobre et élégant. Bref, c'est plutôt joli.

C'est un très beau manga, tout doux, qui relate des événements ordinaires mais vibrants d'émotion.