Les Chroniques de l'Imaginaire

Survivantes - Sire Cédric

Quatre jeunes femmes ont une histoire avec des prédateurs.
Quatre jeunes femmes ont été marquées dans leur chair et dans leur esprit par des dégénérés.
Quatre jeunes femmes se regroupent et se reconstruisent.

Les quatre jeunes femmes changent les rôles.
La chasse démarre et la vengeance se nourrit du sang des monstres.

Mais qui pense qu'ils vont se laisser faire ?

Le nouveau thriller de Cédric Sire est une chasse aux hommes. Violente, épuisante, cruelle et sans pitié car la moindre hésitation sera fatale pour ces quatre jeunes femmes qui ont subi l'horreur pendant leur adolescence ou juste à la sortie de celle-ci. Leur vie a été détruite par des hommes qui les considèrent comme des objets de jeu malsain.

C'est un texte qui rappelle les mauvaises nouvelles bien trop fréquentes aux actualités et pour lesquelles la justice tarde, ne peut rien faire ou finit par se retourner contre la victime qui s'impatiente à juste titre. Survivantes est cru et désagréablement réaliste. 

Survivantes est un roman mélangeant récit de vengeance et de justicier bien écrit et développé. C'est incisif, vivant, percutant. Les pages défilent. Les chapitres courts poussent à aller toujours plus loin dans sa lecture. Ca marche et ça marche fort. Survivantes est un bon livre et un bon divertissement sur un sujet original et bien amené par l'auteur.

Mais cette fois-ci, Cédric Sire m'a laissé une sensation inhabituelle de malaise qui, par moment, m'a détaché des quatre actrices principales et a baissé le rythme de ma lecture. Une impression que je n'avais jamais eue avec ses bouquins. Je n'y retrouve pas la flamme de Vindicta ou le côté implacable Du feu de l'enfer.

Après avoir lu l'ensemble des parutions de Cédric Sire, je n'arrive pas à me défaire de cette sensation qu'il m'a manqué quelque chose pendant cette lecture, soit dû à l'absence de proximité avec Kate, Cheryl, Farrah et Tanya - et absolument aucune avec les antagonistes - ou aux incohérences du récit qui m'ont semblées plus visibles et dommageables que d'habitude : des personnages presqu'immortels malgré les balles, les coups de couteau, le sang perdu ; des morts vus et annoncés qui ne le sont pas vraiment (c'est un peu de la triche) ; la description absurde d'un Nissan Navara luxueux ; les marques de fringues d'un simple capitaine de police…

Bref, même si Survivantes est bien foutu, je l'ai trouvé assez en-dessous de La saignée ou de Vindicta.