Reid n'y croyait pas, et pourtant, elle a été acceptée à l'université Howse ! Son ami Henryk partage son enthousiasme, mais sa mère, en revanche, fait tout pour la dissuader, et d'abord en émettant des doutes sur l'existence même de l'université en question.
Il est vrai que dans ce monde difficile on ne sait plus grand-chose de ce qui se passe sous les dômes, créés par les nantis en pouvoir et en ressources quand ces dernières se sont raréfiées. Il est vrai aussi que l'on n'a jamais vu revenir personne de ceux qui, avant Reid, ont quitté la ville. Il est vrai enfin, et c'est ce qui serait le plus susceptible de retenir la jeune fille, que la ville a besoin de tous les bras pour survivre, et que sa mère, malade et qui n'a qu'elle, ne rajeunit pas.
Mais justement, n'existe-t'il pas une possibilité que des recherches aient avancé, à l'université ou ailleurs, pour lutter contre le mal héréditaire qui ronge à la fois Reid et sa mère, entre autres ? Car Reid est enragée de devoir héberger dans son propre corps ce qui est présenté comme un symbiote, mais qu'elle voit comme un parasite uniquement intéressé par sa propre survie.
La société décrite dans ce roman situé dans un futur à moyen terme est crédible, avec ce maillage d'individus aux talents divers, dont chacun est nécessaire. La façon dont une économie de survie due à la rareté des ressources restreint nécessairement la liberté individuelle, serait-ce seulement par la pression sociale, est bien traitée.
L'autrice présente une variété de personnages dont les différences de compétences, d'âges, et d'histoire en général permettent aux lecteurs et lectrices de se faire une idée assez précise du monde qu'elle a créé. Même si ce roman est trop court pour être autre chose qu'une présentation de son univers, il est assez riche et varié pour que les pages se tournent toutes seules, et pour donner une grande envie de lire la suite afin de découvrir les aventures de Reid hors de sa zone de confort.
