Un beau jour, Mathias, décrit par le livre lui-même comme un "connard", réalise qu'il est effectivement mauvais dans le fond et décide de se suicider en avalant une bouteille d'encre de Chine. C'est alors qu'un vampire le mord et s'empoisonne avec son sang ; il part vivre avec l'entourage du défunt, deux vampires tatoués, auprès desquels il va apprendre que des êtres plus monstrueux encore les menacent...
Un livre que j'avais acheté à la Foire du Livre de Bruxelles, en 2024, et que l'autrice elle-même m'a vendu comme un récit revisitant le mythe du vampire. Ajoutez cela à la couverture sublime au demeurant et qui a tout de suite attiré mon regard, et je ne pouvais que me lancer dans cette lecture courte, mais intense.
Bläckbold est un excellent roman. Du fait qu'il soit très court, l'intrigue est palpitante de bout en bout et nous passons de manière elliptique à un présent fait d'underground et d'angoisse à un futur apocalyptique dans lequel Mathias devra avoir recours à la séduction pour s'en sortir. Outre son traitement original de la thématique vampirique, ce qui rend ce roman particulièrement unique et en a fait l'un de mes coups de cœur est la place de premier plan donné au tatouage dans l'univers : plus qu'une forme d'expression, il est un véritable moyen de protection que les vampires portent sur leur peau.
Le personnage principal, dans la dépravation morale qui le caractérise, n'en est pas moins attachant ; c'est un anti-héros que j'ai adoré suivre, et dont j'ai dévoré l'histoire d'une traite.
Je recommanderai sans hésiter Bläckbold à tous les amateurs d'horreur et de vampires ; c'est un véritable bijou, et le lire vous donnera une occasion de soutenir une petite structure faisant un travail de qualité.