Rien de va plus à la cour. Henri IV, dit Le vert galant, n’arrive plus ni à pisser correctement, ni à honorer les nombreuses femmes qu’il voudrait trousser. Mais il doit garder la face, et quoi de mieux qu’une partie de jeu de paume en public pour ce faire ? Hélas, ses envies d’uriner fréquentes mais peu concluantes le handicapent. Il demande donc à son médecin de faire quelque chose et vite !
Dans Paris, Thibault est un saltimbanque qui, en compagnie d’Alaric son meilleur ami, propose des spectacles où il emploie l’hypnose pour amuser les passants. Tombé amoureux de la belle Mathilde, il aimerait pouvoir la séduire mais la belle hésite beaucoup. En effet, une prédiction lui a annoncé qu’elle épouserait le premier homme qu’elle croiserait et à qui elle aurait souri. Et cet homme n’est autre qu’Henri…
Comment tout ce petit monde va-t-il se retrouver de mèche ?
C’est un fait connu qu’Henri IV souffrait de multiples maladies au niveau uro-génital. Mais les traitements utilisés pour le soulager sont beaucoup moins connus et j’avoue que la lecture de cette BD m’a à la fois amusée et édifiée, voire horrifiée. Au point que je suis allée chercher les traitements que le bon roy a subi pour ses maladies et que j’ai compati à ses douleurs.
Mais il n’en demeure pas moins que cette BD est très drôle. Après le Royal Fondement (où on a pu découvrir le revers caché de Louis XIV), Philippe Charlot a su développer une histoire amusante autour d’un autre roi aux mœurs dissolues et de ses problèmes de santé.
J’aime beaucoup ce parti pris de montrer le côté humain très terre à terre des souverains via leurs problèmes de santé. Il y a un côté irrévérencieux à la chose, qui apporte tout son sel à l’histoire. Et comme dans le précédent volume, c’est un personnage du peuple qui va pouvoir soulager le souverain, ce qui est assez amusant. Ajoutons à cela la pléthore de jeux de mots et les gags visuels qui parsèment toutes les planches et on obtiens un très bon divertissement à lire.
J’ai passé un très bon moment à lire cette histoire et j’avoue que je découvrirais avec plaisir d’autres mésaventures médicales royales.
