Tout commence dans les solitudes glacées du Grand Nord canadien. La petite Mia et sa mère Isabella s'enfuient, traquées par des scientifiques qui sont bien décidés à leur mettre la main dessus. Il faut dire que Mia a un don incroyable : elle peut produire des flammes à partir de rien. Le souci, c'est qu'elle ne contrôle pas ce feu qui peut devenir dévastateur.
Les ravages du feu, Nathanaël les connaît bien : ils sont inscrits dans sa chair depuis le jour où il s'est retrouvé piégé dans un incendie. Sa psyché en est elle aussi ressortie endommagée. Sa carrière de musicien a beau être couronnée de succès, le jeune homme n'est pas heureux. Pour son prochain album, il souhaite enregistrer des chants traditionnels inuits du Canada. Il a embauché un guide local, Cadzow, sans savoir que lui aussi connaît le pouvoir destructeur des flammes.
La fille du feu est un roman fantastique sans prétention qui se lit vite et bien. C'est un récit efficace de traque en milieu sauvage, avec suffisamment de suspense pour donner envie de ne pas le reposer avant de l'avoir fini, même si l'alternance des points de vue réduit quelque peu la tension. Il offre de belles descriptions de la nature sauvage, qu'elle soit canadienne, australienne ou française, avec juste ce qu'il faut de détails pour se sentir plongé dans ces grands espaces sans pour autant verser dans un didactisme excessif. Les personnages sont un peu légers, mais ils jouent bien leur rôle et leurs déboires suscitent davantage d'empathie que d'ennui. Le propos général, entre respect de la nature et guérison intérieure, est du genre auquel il est difficile de trouver à redire.
Une jolie histoire pleine de bons sentiments qui vous fera passer un bon moment.