Les Chroniques de l'Imaginaire

Les misérables - Version abrégée - Hugo, Victor

Jean Valjean est un ancien forçat qui a été condamné pour avoir volé une miche de pain, poussé par la misère et la faim. Quand il sort du bagne, par désespoir à cause de l’infamie qu’est le passeport jaune des bagnards, il manque de retomber dans la délinquance en volant un prêtre. Prêtre qui prendra sa défense et lui offrira sa rédemption.

Devenu Monsieur Madeleine, riche industriel à Montreuil-Sur-Mer, il sera la cause involontaire de la chute de Fantine, l’une de ses ouvrières. Celle-ci a laissé sa fille Cosette aux Thénardier, un couple peu scrupuleux et avide d’argent, et finit par se prostituer afin de payer la pension et des vêtements pour sa fille. Vêtements dont Cosette ne verra jamais la couleur, étant donné que les Thénardier les vendent pour en tirer toujours plus d’argent.

Jean Valjean finira par sauver Cosette de ses bourreaux et la prendra sous son aile, l’élevant comme sa fille, à Paris. C’est là que la jeune fille fera la connaissance de Marius, et en tombera amoureuse. Amour réciproque mais compliqué par plusieurs rebondissements, dont la réapparition de Javert, un policier opiniâtre qui veut à tout prix remettre Jean Valjean derrière les barreaux.

C’est une version très abrégée de l’histoire que nous offre Folio dans ce volume, ce qui rend la lecture très facile et plutôt fluide. Ce volume suit l’intrigue retenue pour la comédie musicale Les Misérables, qui a été jouée fin 2024 au théâtre du Châtelet.

Certains passages auraient sans doute eu besoin de plus d’éclaircissements ou d’un résumé un peu plus étoffé pour mieux comprendre les enjeux, mais il n’en reste pas moins que cet abrégé est plutôt réussi et reste agréable à lire.

On s’attache aux personnages et, à travers eux, Victor Hugo brosse le portrait d’une époque mais aussi de la misère du petit peuple avec Gavroche en figure de proue des insurgés lors des émeutes de Paris. Les Thénardier sont de parfaits méchants : cupides, avides, sans vergogne, ils incarnent vraiment les côtés les plus abjects de la misère et ne cherchent jamais une quelconque rédemption.

J’ai beaucoup aimé lire ce roman, et ça m’a donné envie de découvrir l’œuvre en entier.