Le petit dragon vert Raghnarok ne sait toujours pas voler, mais sa mère s'acharne à lui donner des "leçons de vol" qui se résument à une longue chute libre et un atterrissage inconfortable. Forcément, ils en ont marre tous les deux... Après une énième dispute, Raghnarok décide de partir de chez lui, persuadé de pouvoir se débrouiller seul et de ne pas manquer à sa mère. Quand une sorcière lui propose de l'envoyer dix ans dans le futur pour qu'il puisse voir le magnifique dragon qu'il espère être alors devenu, il saisit l'occasion. Le futur qu'il découvre n'est cependant pas aussi plaisant qu'il l'imaginait !
Quelques temps après, Raghnarok découvre que la forêt est en ébullition. Sa mère est particulièrement excitée, les gnomes particulièrement belliqueux et les humains de la ville s'arrachent des amulettes magiques aux effets amusants : rien ne va plus avec la magie. L'entremonde qui sépare ce monde du monde magique a refait surface et une faille est sur le point d'apparaître, par laquelle déferlera une invasion de démons et autres monstres au plus haut de leur pouvoir. Il faut arrêter tout ça, mais comment ?
Le deuxième volume de l'intégrale de Raghnarok reprend les albums 4 à 6 de la série. Le premier tiers (correspondant au quatrième album) est constitué de gags à la page dans la même veine que ceux qu'on trouvait dans le premier tome de l'intégrale : c'est amusant et sans prise de tête.
Les deux autres tiers par contre (correspondant au cinquième et au sixième album) proposent des aventures complètes, un peu plus épiques, qui permettent de mieux développer l'univers. Si les gags étaient plaisants, j'avoue que je préfère les récits complets dans lesquels on s'immerge mieux. On y retrouve les mêmes éléments récurrents, mais assemblés en un tout qui a du corps et qui fait une bonne histoire prenante. C'est l'occasion de découvrir les déconfitures provoquées par la baguette pour enfants de la fée Najette, ou les mésaventures de la barbare Roxane retenue de force dans un orphelinat, avec toujours notre jeune dragon maladroit en premier plan.
Graphiquement, il y a une cassure nette entre la première partie et les deux suivantes. Le dessins deviennent plus détaillés, avec plus de traits pour marquer les dégradés de couleurs. Les couleurs sont affadies. Dans l'ensemble, cela semble plus adulte et moins mignon. J'aime moins, mais on reconnait quand même les personnages.
Le petit dragon vit de grandes aventures, mais il reste fidèle à lui-même !
