Pascal Vialeau est fort étonné de se retrouver un jour au réveil dans son ancien appartement de Montmartre, à l'âge qu'il avait quand il l'occupait. D'abord persuadé de rêver, mais incapable de se réveiller, il lui est tout aussi impossible d'assurer son travail d'informaticien, dont il n'a aucun souvenir. Quant à ses activités de comédien amateur dans une troupe "avant-gardiste", le souvenir qu'il en a est carrément horrifique, et il est hors de question qu'il recommence à jouer l'abominable Frieda ! Heureusement, le lendemain le renvoie à son quotidien familier, quoiqu'un jour plus tard que prévu.
Pascal Vialeau n'apprécie pas vraiment d'être réveillé par un objet incompréhensible dans un appartement inconnu, avec une masse corporelle tout aussi étrangère. Qu'on attende de lui, dont le rêve est de devenir comédien professionnel, et qui commence à peine ses études de guitare, d'enseigner cet instrument, lui est une surprise désagréable. Heureusement, le lendemain le renvoie à son quotidien familier, quoiqu'un jour plus tard que prévu.
Peu à peu, chaque Pascal Vialeau va comprendre ce qui se passe, devenir conscient de l'alternance entre son présent de cinquante-trois ans et celui de trente ans, et chercher à communiquer des informations pour aider à combler les vides.
L'action se déroule sur quelques jours, où le lecteur suit en alternance les deux personnages. C'est bien fait, souvent drôle, et si on ne comprend pas plus qu'eux ce qui se passe, l'histoire se déroule plaisamment. Comme les personnages concernés, le lecteur avance peu à peu dans l'élucidation du mystère, mais il faudre attendre la toute fin pour apprendre ce qui s'est vraiment passé.
Le côté "deus ex machina" science-fictif m'a un peu gênée, mais en même temps ce roman sans prétention au rythme vif se lit sans prise de tête, et je ne vais pas bouder mon plaisir de cette lecture agréable.