Les Chroniques de l'Imaginaire

Scarlet Queen (Scarlet Queen - 1) - McClung, Kurt & Tedeschi, Noemi

Une reine prend soin de ses sujets, ses sujets l'aiment, leur amour nourrit la puissance magique de la reine. C'est ainsi que cela se passe dans le monde de Calice. 

La reine Lizaru de la Maison Ecarlate est très aimée, c'est l'une des reines les plus importants et puissantes. Avec sa capacité de détecter l'amour parmi les gens qui l'approchent, seuls les gens qui l'aiment peuvent l'approcher. Alors comment quelqu'un qui en veut à sa vie et à celle de ses enfants a-t-il pu l'attaquer sans qu'elle ne devine ses intentions ? Lizaru confie l'enquête à Oswel, l'un de ses gardes du corps les plus dévoués.

Voilà un univers de fantasy original, où l'amour est une force puissante. Il est au centre du système de gouvernement, puisque plus une reine est aimée, plus elle est puissante. Il influe même sur les guerres entre royaumes : en effet, si deux monarques sont amoureux, les "guerres de fiançailles" peuvent être terminées dans la journée en faveur du dirigeant le moins amoureux des deux. Quelques pages explicatives insérées ça et là au milieu de la BD permettent d'en apprendre davantage sur tout ça, même si pour ma part j'ai trouvé ça indigeste et j'aurais préféré que ça trouve plus habilement sa place dans l'histoire.

Si l'univers est prometteur, le scénario est moins convaincant. C'est touffu, un peu brouillon, on ne voit pas trop où on va. De plus, les personnages ne sont guère crédibles et on a du mal à s'y attacher.

Je ne suis pas non plus séduite par les dessins. C'est statique, avec des personnages peu naturels qui ont des têtes de psychopathe et semblent avoir tous des problèmes de vision. Les décors sont un peu vides, les couleurs un peu plates. Dommage, car le décor et le bestiaire exotiques ont un beau potentiel, et certains dessins plus travaillés (comme la couverture) sont assez réussis.

Cette BD semblait prometteuse, mais le résultat n'est pas tout à fait à la hauteur, ça se laisse lire sans plus.