Thierry Gloris et Jacques Lamontagne signent ici ce cinquième opus de cette série légendaire Wild West. Il y est question de rédemption. Les héros mythiques du far west restent les personnages phare de ces albums. Pour décor, la ville de Dolores City située entre le Texas et le Nevada, où le shérif Hickok dit Wild Bill s'embourgeoise, avec femme et petite fille, et tient les rênes de sa city d'une main ferme, où la vie y est presque paisible.
Calamity Jane fait partie de la toile de fond, toujours avec ses angoisses et ses torpeurs et toujours accroc à l'alcool jusqu'à dormir dans l'enclos des cochons. Elle devient la honte de la ville pour certains notables. Malgré cela, la vie s'écoule jusqu'à ce qu'une famille de colons s'installe, celle-ci est louche et Wild Bill flaire le mauvais coup. Cette famille a pour nom Ballou. La jolie Catherine a, il faut le dire, certains charmes, mais le fait qu'elle s'installe avec ses frères dans une ferme isolée est vraiment suspect.
Les auteurs excellent avec ce cinquième tome; les personnages réels sont mythiques dans cet ouest sauvage. L'histoire est au final sombre mais c'est ce que l'on souhaite. C'est impropre et il faut que ce soit ainsi avec ce degré d'intensité. On reste captivé par une intrigue qui nous tient en haleine avec cette nouvelle famille d'imposteurs. Règlements de compte et justice des hommes sont placés en personnages de premier rang, c'est certainement ce qui fait le succès de cette série.
Les dessins sont magnifiques, les couleurs sont dans leur cru, ambiance sauvage et risquée, le scénario est dense, les bandits sont inédits, les saloons sont bien réels, on trouve dans cet album les ingrédients du bon western, entre désespoir et soif de conquête de l'ouest.
Au final, encore une bonne intrigue, des dessins efficaces et ancrés dans cette atmosphère de dernière séance qui nous assure un ultime tome à la hauteur de tous les épisodes précédents.
