Pour lutter contre les dragons qui veulent éradiquer l'humanité, l'idéal serait de convaincre la puissante enchanteresse Mordred de donner un coup de main. Mais comment faire, quand on ne sait même pas où commencer à la chercher ?
Il en faut plus pour arrêter la joyeuse bande, qui commence à être un peu étoffée. Il y a les humains lambda : Alba (conservatrice au Louvre et admiratrice des dragons), Chloé (sa sœur, qui n'a pas sa langue dans sa poche), Juliette (la nouvelle amoureuse de Chloé), ainsi que les trois agents spéciaux qui se sont retrouvés sur l'affaire. Mais il y a aussi messire Hugo (chevalier médiéval qui a traversé les siècles, pourfendeur de dragons, qui détient certains pouvoirs dragonesques), Lénaïg (sa fille adoptive, se présentant comme une "salamandre") et enfin le seigneur Lothar (roi des dragons et pour le moins solitaire actuellement puisque son peuple est quasi intégralement ensorcelé).
Le temps presse, car l'ennemi ne compte pas se tenir tranquille. Des couloirs du Louvre à la légendaire forêt de Brocéliande, l'aventure continue.
C'est un plaisir de retrouver dragons & cie. Action, humour, coopération sont à l'ordre du jour côté gentils, avec de gros méchants bien méchants en face et des affrontements explosifs. De nouveaux personnages font leur apparition, avec en tête une sorcière de mille cinq-cents ans un peu évaporée qui a l'art d'apparaître quand il faut, mais pas que.
J'ai pourtant trouvé que ce nouveau tome était en deçà du précédent. C'est moins drôle : ainsi, les remarques naïves de messire Hugo qui ne s'est pas encore adapté à ce siècle ont fait leur temps et ne m'amusent plus. La romance Alba/Hugo présente peu d'intérêt, ils sont déjà bien accrochés ensemble, heureusement qu'il reste Lothar et Lénaïg pour maintenir une attente romantique. Il y a un peu trop de personnages à mon goût pour bien se concentrer. Et surtout, les péripéties peinent à surprendre et maintenir le suspense : je pense par exemple aux malheurs de Juliette, que l'on peut deviner rapidement vu le nombre d'indices peu subtils semés. Bref, il m'a manqué une petite étincelle du je-ne-sais-quoi qui faisait qu'on ne pouvait lâcher les précédents livres de l'autrice.
Cela reste cependant une lecture très sympa qui m'a fait passer un bon moment.
Dernière remarque : j'aime bien la couverture, mais elle ressemble vraiment trop à la précédente, de loin on dirait les mêmes. Un peu de variété serait appréciée pour la suivante.
