Québec, 1816. Tous les jours, Jean-Thomas aide son père dans son travail, ou joue avec ses copains dans les rues de la ville. Toutes les nuits, son père l'enferme dans une cabane au fond des bois.
Ce n'est pas faute d'aimer son fils : Adélard essaie en fait de le protéger. Jean-Thomas est un loup-garou. S'il était démasqué, la populace le pourchasserait comme une créature démoniaque. Alors, même si cela ne lui plait pas, le garçon se plie aux ordres de son père, et sa transformation inéluctable se fait à l'abri des regards. Le matin, le loup aux yeux rouges redevient un adolescent ordinaire, et il retourne en ville.
Jusqu'au jour où la routine bien rodée est dérangée. Le loup s'enfuit dans les rues de la ville avant de finir la nuit dans sa maison familiale sous les yeux (et les gratouilles) de ses meilleurs amis. Au matin, la ville est en ébullition ; les gens ont vu un loup-garou, et la fille des épiciers a disparu, ne laissant derrière elle que des traces sanglantes. Jean-Thomas, dont les souvenirs lupins sont flous, est effaré : est-ce lui qui s'en est pris à son amie Margot ?
Des loups-garous, oui ; des saccages et du sang, oui aussi ; mais également des jeux et des rires, de l'amitié et de l'entraide ; bref, une histoire bien adaptée à un public jeunesse, qui fait peur mais pas trop. Le récit est très vivant, avec des scènes spectaculaires, de la tension qui monte. Les surprises et complications s'enchaînent, et malgré les réponses déjà apportées les mystères restent nombreux, conservant le suspense pour la suite de la série.
Les dessins sont fluides, quoiqu'un poil chargés, avec des personnages tout en rondeurs et des couleurs riches. Les décors enneigés et/ou nocturnes sont saisissants et les loups (en mode sympa) sont vraiment craquants.
Une BD sympa et dynamique, qui plaira à tous les jeunes amateurs d'amitié et de fantastique.