Les Chroniques de l'Imaginaire

Leave them alone - Seiter, Roger & Regnault, Chris

En Arizona, une bande de braqueurs de diligences sévit, ils sont sans pitié, pillant, tuant et violant aussi les femmes. Les actionnaires de la banque de Flagstaff en ont marre de perdre des hommes et leur argent. Pour mettre fin à ces attaques, ils décident de les piéger et d'utiliser un coffre réputé inviolable qui devrait dissuader les bandits de continuer.

Au même moment, dans la même ville, Mattie une prostituée est agressée par trois hommes lorsqu'un homme taciturne intervient. Sa froideur et sa détermination dissuadent les trois bandits de tenter de riposter. Mattie en a plus qu'assez de sa vie, elle veut fuir cette ville, ce saloon où elle est exploitée par le patron. Le lendemain, elle finit par s'enfuir mais elle croise de nouveau la route des trois hommes qui tentent une nouvelle fois de la violer.

C'est alors que le pistolero solitaire apparaît et met fin définitivement à leurs méfaits en les flinguant. Le duo trace ensuite sa route vers le relais d'Indian Peak où vivent Marian Potter et sa petite fille Elfie ainsi que Mad Wolf, un Navajo. Ce relais est un point de passage des diligences de la Wells Fargo qui s'y arrêtent à chaque voyage et la surprise est totale lorsque Marian reconnait le mystérieux pistolero et se montre agressive avec lui.

Pourquoi lui en veut-elle ? On pressent alors que ce relais va être le point de rencontre de tous un tas de visiteurs bienvenus ou pas.

Ce western aborde tous les thèmes bien connus du genre, des bandits sans pitié, un pistolero sombre et mystérieux, des attaques de diligences, des hommes et femmes qui tentent de survivre dans un monde hostile et des paysages à couper le souffle. Même si les ingrédients du western semblent classiques, ici ce sont plutôt les femmes qui sont mises en valeur entre la prostituée qui cherche à changer de vie et la vieille femme qui a tout vécu et ne se laisse pas faire. On sent leur détermination à ne plus se laisser abuser par les hommes, elles aussi vont apprendre à ne plus avoir pitié.
Quant à la jeune Elfie, les événements qui vont suivre vont être un apprentissage accéléré de la vie et de la survie surtout.

Les péripéties et rebondissements sont légion et apportent du souffle à l'intrigue. Les couleurs et lumière mettent en valeur les paysages et donnent du dynamisme aux scènes d'actions qui vont s'enchaîner. Les scènes sont assez cinématographiques et pourraient servir de storyboard à un film. On est plus dans le western vu par Tarantino que dans ceux de John Ford

Les dessins sont plaisants et rendent bien l'expression des visages des différents protagonistes. Alors, même si l'on y croise des personnages et des thèmes récurrents du western, cette bande dessinée est agréable à lire et les auteurs y apportent une petite touche originale et explosive qui permet de la distinguer des autres plus classiques.