Au début des années nonante, l'issue d'un match de baseball entre adolescents est le sang et les cris. Une nuée de chauves-souris s'est abattue sur les parents et enfants qui regagnaient le parking en fin de soirée. Le problème est qu'on se trouve dans la banlieue new-yorkaise, on n'est pas dans les Carpates ou en Amérique du Sud.
La presse se rend sur place avec une scientifique spécialiste de ces petites bestioles volantes. Pour Nancy Joyce, la situation est totalement incompréhensible. Les chauves-souris n'attaquent pas les humains sauf cas de rage ou défense de progéniture.
Un peu plus tard, un vol de chauves-souris agresse les usagers du métro. Plusieurs blessés graves et un disparu.
A Central Park, elles s'échappent du zoo.
Dans les immeubles, des vagues de cafards fuient une menace invisible.
Et ce n'est que le début.
Il est étonnant de ne pas voir La nuit des chauves-souris dans un costume noir et rouge de Pocket Terreur, il aurait pu avoir une belle place dans cette collection. Rovin, qui a écrit pas mal de scénarios pour le cinéma, prête régulièrement sa plume à d'autres moins doués et fait partie de l'équipe qui écrit dans l'univers de Tom Clancy, propose ici un roman d'horreur.
Mais pas n'importe quelle horreur ! Cette qui sent bon les années quatre-vingt - nonante, celle qui mélange écologie (qui veut un peu de radiation ?) et politique, celle qui fait que l'héroïne doit avoir un sauveur "une femme ne peut quand même pas faire ça" masculin agaçant et amoureux. Vous sentez la bonne série B, Z, … d'horreur bas de gamme ? La nuit des chauves-souris est exactement cela. Inscrivez-le dans votre esprit dès la lecture de la première page.
Vous ne serez pas déçus !
Le livre n'est pas franchement bien écrit (la traduction est parfois bizarre) et il y a du cliché.
Mais comme un bête film d'horreur vu entre potes pour Halloween avec de la bière et du pop-corn, c'est amusant.
On y retrouve malgré tout une patte de scénariste capable d'être efficace et de nous envoyer de l'explication pseudo-scientifique par kilo sans rougir. Les événements se suivent sans temps mort, sans ennui, les personnages prennent facilement vie et l'ensemble fonctionne très bien dans l'univers urbain de New-York.
Pas plus, pas moins, comme un Chair de poule (avec sang et bidoche) pour adulte (mais sans sexe).