Gerda Taro est contrainte de fuir l’Allemagne lors de l’arrivée d’Hitler au pouvoir. De confession juive (même si elle est pas pratiquante), sa vie et celle de sa famille sont menacées par Hitler et ses sbires car la jeune femme a distribué des tracts antinazis dans les villages aux alentours. Elle est donc obligée de se réfugier à Paris où elle va aller de petits boulots en petits boulots, et où elle va se lier à des intellectuels en traînant dans les cafés parisiens.
Quand elle décroche un boulot à l’agence Alliance-Photo, sa vie change. Elle commence par apprendre les techniques de développement, puis s’entraîne à la photographie. Elle a enfin trouvé sa voie.
C’est alors que le conflit éclate en Espagne. Gerda décide de s’y rendre avec son compagnon, Robert Capa, afin de montrer la réalité du terrain au monde entier. Ils vont effectuer plusieurs reportages, arpentant le terrain et photographiant le conflit.
Je ne connaissais pas du tout Gerda et ses photos avant de découvrir cette BD. Le nom de Capa m’était plus familier, mais le nom de Gerda a disparu des crédits photos à la fin des années 40.
Jeune femme passionnée, Gerda cherche un but à sa vie. Elle va le trouver dans la politique puis dans la photographie, qui va lui permettre de se découvrir et de montrer la révolution espagnole au monde entier. Dans un monde sur le point de basculer dans un conflit mondial, elle va réussir à s’imposer en tant que photographe de guerre et rapportera d’Espagne des clichés impressionnants.
J’aime beaucoup la fougue de cette jeune femme, ses engagements et son courage. Elle a été la première femme photographe de guerre à mourir lors d’un reportage, et l’une des rares à rapporter des images d’Espagne et de sa révolution. On découvre qu’en plus de ses engagements politiques, c’était une femme très libre qui n’hésitait pas à tenir tête à Hemingway dans des discussions passionnées.
Une très chouette BD pour découvrir Gerda Taro et qui donne envie de découvrir son travail et ses photos.