Première lecture pour ma part de Margaret Kennedy que je découvre avec perplexité. Le roman a pour décor une petite ville d'Angleterre à Summersdown dans l'East Head après la seconde guerre mondiale. Le mauvais temps s'acharne et un violent orage éclate. Les habitants s'abritent et prennent peur lorsqu'un coup violent tombe quelque part sur la commune.
Quelques temps après, on découvre la disparition d'un artiste sculpteur australien, Conrad Swann, laissant à eux-mêmes ses cinq enfants, et une épouse abandonnant le logis. Pourtant, une soirée avait été organisée, pour quelques habitants triés sur le volet, pour qu'ils puissent admirer sa dernière œuvre, son "Apollon", avant que celle-ci ne soit soumise au célèbre concours local de Gressington. La disparition du maître paraît étrange, d'autant plus que sa femme, avant qu'elle ne disparaisse à son tour, annonce aux invités que son homme est parti pour le Mexique.
Un engouement certain tourne autour de l'œuvre, car celle-ci peut rapporter, mais les enfants abandonnés ne trouvent guère grâce aux yeux des villageois, excepté pour le notaire Dickie Pattison et sa femme, Christina.
Là se jouent certaines scènes plus ou moins cocasses, ramenant chacun vers sa petite personne, fonçant tête baissée dans l'ânerie humaine, des personnes imbues d'elles-mêmes, se définissant experts en histoire de l'art, pensant qu'ils détiennent la vérité, sachant donner des leçons aux autres, et qui feraient mieux de s'occuper de leurs propres vies que de dépenser du temps pour leur réputation.
Ce roman est une véritable satire d'une certaine société anglaise égoïste et bête des années cinquante, sans grand intérêt. Ce qui est intéressant, c'est comment les personnages centraux peuvent, au final, se moquer de la bêtise des villageois, ce qui peut être délicieux à lire au cours de certaines pages. Les passages dévoués aux enfants sont eux aussi touchants mais peu réalistes.
Je m'arrêterai là pour les faibles compliments que je peux donner, car j'ai trouvé très peu d'intérêt à ce livre. Je n'ai d'ailleurs toujours pas compris le titre Les oracles et la corrélation avec l'histoire. J'étais totalement perdu dans ma lecture, ne comprenait rien au tout début. Tout y est confus, les scènes se succèdent et on est vite dépassé. Le sujet et l'intrigue restent faibles à mes yeux. Je me suis forcée à le finir.
Ce récit imprécis et confus malgré les histoires caustiques sur le comportement de petits anglais bourgeois et sur leur vie maritale, ne restera pas dans ma mémoire comme un livre incontournable. Il faudra peut-être que je découvre d'autres romans de Margaret Kennedy pour mieux l'apprécier.