Je viens de passer un excellent moment de lecture et de rire après avoir refermé Le trésor de San Inferno. Troisième volet vers le passé pour Spirou et sa fine équipe, et j'y prends goût. Dès le début, pas une page sans un large sourire ou une rigolade. C'est parfois cru envers la gente féminine mais cette ironie est bien placée car les années Franquin n'étaient pas tendres, notre pauvre Seccotine en fait les frais mais c'est le jeu préféré et classique de Fantasio, toujours aussi ronchon, mesquin et égoïste.
Voici le décor, c'est le désert de l'Amérique centrale, Fantasio part à l'affût d'un scoop avec son fidèle ami Spirou. Il faut aller plus vite que Seccotine, il se croît malin, mais notre journaliste rusée et élégante n'est pas loin ! A toi, à moi, les piques acerbes fusent entre les deux reporters et c'est là que c'est le plus drôle ! Trondheim s'en donne à cœur joie, et c'est réussi. Spirou est à nouveau entre les deux ennemis mais c'est bien utile quand il faut trouver les solutions aux intrigues. Donc direction San Inferno, où Mme la maire a besoin d'aide car son village périt sous le manque d'eau, le manque de travail, l'invasion des scorpions, bref la vie n'y est pas glorieuse, on se lave avec du sable, les volubilos volent et répètent tout ce que vous dîtes, les squelettes se reposent dans les souterrains du village. Un seul tas d'os attire l'œil car il semblerait que ce soit un squelette d'un extra-terrestre orné d'un médaillon étrange. Et c'est là que les aventures commencent pour nos trois héros. Ah non ! Quatre, j'ai oublié le Marsupilami qui, ici, a bien son rôle. A la fois, le faiseur d'ambiance, à la fois, la petite victime mais aussi le sauveur. Je l'adore !
Joli rappel de Franquin après Spirou chez les Soviets et La Baie des Cochons. C'est dans le même jus et c'est appréciable. J'ai préféré celui-ci où j'ai vraiment ri, j'ai d'ailleurs partagé quelques blagues avec mes filles. Certains diront que le scénario reste faible, mais il est parfois bon de ne pas se compliquer la tête et de lire des histoires drôles sans sujet compliqué. Un vrai petit délice ! Trondheim excelle dans les réflexions marrantes et piquantes, Tarrin respecte l'ambiance de nos anciens albums. Il est plaisant de revenir parfois dans le passé ! Une jolie madeleine de Proust dans le monde de la bande dessinée.
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