Ecrire une romantasy dans un monde post apocalyptique n’est pas toujours des plus évidents, surtout si on ne veut pas trébucher sur des gros clichés d’écriture et d’intrigue. Mais le pari est réussi pour ce roman !

On est donc en Irlande, dans un futur pas si lointain, où la civilisation telle qu’on la connait n’existe plus. Les eaux débordent partout, l’Irlande n’est plus qu’un immense archipel d’iles plus ou moins importantes, il n’y a plus d’électricité ni de confort « moderne », mais les habitants d’Hibernia vivent heureux car ils possèdent une terre assez fertile pour les faire vivre. Et surtout il y a Alba, qui se bat aussi pour que les orphelins qui vivent au manoir aient une éducation. 

Jusqu’au moment où Lethan déboule sur son île, qu’il bouleverse son quotidien et décrète qu’il peut prendre le poste de professeur auprès des enfants. Mais Alba n’est pas d’accord, elle refuse de lui accorder sa confiance, et donc de lui confier les enfants, même si elle reconnaît que Lethan semble inspirer confiance à tout le monde au premier abord.

Je ne connaissais pas du tout Ada Vivalda, mais j’ai découvert que j’ai déjà lu un autre de ses romans publiés sous le nom de Chris Vuklisevic : Du thé pour les fantômes, et j’avais déjà beaucoup aimé. Ce second roman est très différent, mais les personnages sont tout aussi attachants. Que ce soient les personnages principaux (qu’on a envie de baffer tour à tour quand chacun d’eux campe sur ses positions) ou les personnages secondaires dont les prénoms irlandais sont visuellement imprononçables (mais un petit lexique au début du livre aide beaucoup à les imaginer oralement), on prend plaisir à suivre leur parcours et leur combat contre Cymru.

J’ai beaucoup aimé la fin, à laquelle je ne m’attendais pas vraiment. Je vous parlerais bien du twist de la dernière partie et de ses conséquences, mais ça serait gâcher le suspens, et ça serait dommage. Bref, j’ai beaucoup aimé et je pense que je vais suivre avec attention les prochaines parutions de cette autrice française !