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Le dernier voeu (Le sorceleur - 1) - Sapkowski, Andrzej

Mots clés : chronique avis livre fantasy sorcier monstre combat

Le dernier vœu n’est pas un roman. C’est un recueil des aventures de Geralt de Riv, un sorceleur. Un sorceleur est un humain qui, par des biais à la fois magiques et alchimiques, a été muté en un être qui vieillit très lentement et doté de capacités surhumaines. Pratique quand on doit combattre des monstres, mais les sorceleurs sont aussi considérés comme des monstres par une partie de la population.

Ce recueil comporte sept histoires, dont l’une d’elle, La voix de la raison, est intercalée sous forme d’interlude entre les différents récits. Elle raconte la convalescence de Geralt suite à la mission que le sorceleur accomplit dans la première nouvelle.

Le sorceleur : le roi Folt a eu une relation incestueuse avec sa sœur Ada, et la fille qui est née de cette union a été enterrée juste après sa naissance. Plusieurs années plus tard, la princesse réapparait sous forme de strige et, à chaque pleine lune, sort se nourrir des humains qui se trouvent sur son passage. Après plusieurs tentatives, qui se sont toutes soldées par un échec, le roi engage Geralt pour désenvoûter sa fille. C’est ce combat que raconte cette histoire.

Un grain de vérité : Geralt découvre des cadavres aux abords d’une route, mais n’arrive pas à savoir ce qui a bien pu les tuer. Il arrive ensuite dans le château de Nivellen, un monstre mi-homme, mi-sanglier, qui espère un jour être débarrassé de sa malédiction. Pour cela, il est persuadé qu’il doit trouver un amour sincère, tout comme dans le récit de La Belle et la Bête.

Le moindre mal : dans cette nouvelle, on découvre pourquoi Geralt est surnommé le Boucher de Blaviken. Arrivé en ville dans l’espoir de toucher une prime après avoir tué une kikimorrhe, Geralt découvre que le magicien du village n’est autre que Stregobor, une ancienne connaissance. Celui-ci refuse de quitter sa tour car il est traqué par Renfri, la « Pie-Grièche ». Geralt va devoir choisir qui il va aider…

Une question de prix : la reine Calanthe organise un banquet afin de choisir le meilleur prétendant pour sa fille, la princesse Pavetta. Ce que la plupart des gens ignorent, c’est que celle-ci est amoureuse de Duny, un homme qui est la moitié du temps un hérisson à cause d’une malédiction, et la reine espère bien que Geralt la débarrasse de ce prétendant. Mais tout ne se passe pas comme prévu, et Geralt réclame pour prix ce que Duny possède déjà sans le savoir. 

Le bout du monde : Geralt est engagé pour débarrasser un village d’un faune qui s’avère rançonner les villageois afin d’aider des elfes cachés dans les bois.

Le dernier vœu : Jaskier découvre une urne contenant un djinn. Mais le djinn s’échappe avant d’avoir accordé ses trois vœux à Jaskier et juste après avoir gravement blessé le barde. Geralt va tout faire pour faire soigner le barde et c’est dans cette nouvelle qu’il va rencontrer Yennefer, la magicienne…

Même si j’ai passé quelques dizaines d’heures à jouer aux jeux vidéo de The Witcher (que j’ai adoré, je ne peux pas le cacher), et que j’ai regardé la série télévisée, je n’avais jamais lu les nouvelles à l’origine de ce qu’on peut bien appeler un phénomène de la pop culture. C’est désormais chose faite pour le premier tome, et je dois avouer que j’ai adoré redécouvrir sous un autre angle les aventures de Geralt le sorceleur.

Le monde du sorceleur est imprégné de magie et de monstres, mais aussi d’énormément de folklore et de contes de fées. Dans Le moindre mal, Renfri est clairement tirée du personnage de Blanche-Neige, même si elle n’a pas le caractère doux et gentil du conte originel, et dans Un grain de vérité, c’est La Belle et la Bête que l’on retrouve sous une autre forme. Car l’auteur s’empare des contes de fées pour les intégrer dans un monde beaucoup plus violent et sombre que les histoires originelles. Et je trouve que c’est une force de ces récits. 

On est dans un cadre à la fois dépaysant, mais aussi un peu rassurant. On connait ces contes de fées, on sait que la plupart se terminent bien, mais Andrzej Sapkowski les détourne pour coller au mieux au monde qu’il a imaginé, tout en les rendant crédibles, étant donné que les monstres existent réellement dans le monde du sorceleur. Avec Sapkowski, pas de longues descriptions pour présenter son monde, pas d’explication sur la géopolitique des contrées. Non. De l’action, des intrigues, un sorceleur détaché de ses semblables, et des monstres qui ne sont pas toujours là où on le pense.

Pour ceux qui seraient passé à côté de ce phénomène vidéoludique, littéraire et télévisuel, je ne peux que conseiller la lecture de ces nouvelles qui sont très chouettes à découvrir.

Editeur : Le Livre de Poche
Lien présentation éditeur : https://www.livredepoche.com/livre/le-dernier-voeu-le-sorceleur-tome-1-9782253263647/
Collection : Romans étrangers
Année de publication : 2025
Année de 1e publication VO : 1993
Année de 1e publication VF : 2003
Langue originale : Polonais
Traducteur : Dyèvre, Laurence & Cantin-Waleryszak, Lydia (révision)
ISBN 13 : 978-2-253-2636-47
ISBN 10 / ASIN : 2253263648
Prix : 9,90
Devise : €
Autre format disponible : EPUB
Illustration principale

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